WEEK-END RICHE ET ANIME A MALIMBA OCEAN !!!
Le tri de notre soeur Jeanine Missango (photo), Coordinatrice de la rédaction
CORRESPONDANCES DE MM. BLAISE DIBOTO ET SILVESTRE SOPPO
MALJEDU: La Réception d'un Don de l'Association TARJAH du Dr BEKOE:
REHABILITATION D'UN BATIMENT (SALLE DE CLASSE) EQUIPE D'UNE VINGTAINE
DE TABLES-BANCS à l'Ecole publique de MALJEDU et ENCLENCHEMENT du
processus de signature d'un autre don au bénéfice du DISTRICT DE SANTE. (IMAGES ET COMPTE-RENDU VOIR AFFICHE DU DVD EN CLIQUANT CI DESSOUS)
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BOLUNGA:INTERVIEW DE MME
NDOUMBE, FOIRE ET RÉGATE (COUVERTURE DES ACTIVITES VOIR CANAL2
INTERNATIONAL)
Et plus bas, les correspondances exclusives de MM NANGA, LOTHIN et M le SOUS-PREFET DE MOUANKO parvenues à la rédaction le 25 mars dernier.
PHOTO: MM DIKANJO S. ET BEKOE NGOUBA C. SUR LA RIVE GAUCHE, MME NDOUMBE ET LES SYMPATHISANTS DE SON GIC SUR LA RIVE DROITE...AU MÊME MOMENT
INTERVIEW de MME GISÈLE NDOUMBE extraite du journal camerounais "LE MESSAGER"
Gisèle Ndoumbè:« La femme Malimba doit sortir de son complexe d’infériorité »
Peut-on savoir pourquoi vous avez organisé une journée
nautique pour la femme Malimba quelques jours après le 8 mars ?
Cette journée nautique de la femme Malimba s'inscrit dans le prolongement de la 25è journée de la femme qui se célèbre tous les 8 mars. Nous avons voulu ensemble inaugurer à Malimba ce que nous baptisons journée nautique de la femme Malimba, qui a pour but, de déceler entre autres, les valeurs humaines isolées de notre canton, le canton Malimba. A travers cette journée, nous entendons voir la femme Malimba sortir de son complexe d'infériorité. Et que le canton sorte le peuple de sa précarité. Et ce n'est pas l'affaire de Mme Ndoumbé, mais de tout le monde. Chacun devra y apporter du sien. Vous avez remarqué qu'elles ont étalé leur savoir-faire en art culinaire. Elles ont fait une course de pirogues magnifique.
Puisque vous venez de lancer cette première édition de la journée nautique de la femme Malimba, quelle sera désormais sa périodicité ?
Nous souhaitons que la journée nautique de la femme Malimba ait lieu tous les ans. Mais pour y parvenir, il va falloir que chacun y participe à quelque niveau que ce soit. Je tiens encore à dire que ce n'est pas mon affaire à moi seule. Les femmes du canton ont besoin de telles initiatives qui leur permettent de faire montre de leur savoir faire à tous les niveaux. Lors de la course de tout à l'heure vous avez vu qu'elles ont fait preuve de beaucoup de vivacité. Elles ont du talent et des projets. Il suffit de les y accompagner et de les soutenir.
En dehors de l'organisation de la journée nautique de la femme Malimba, que fait le GIC Fam pour aider ces femmes qui, au quotidien, font face à de nombreuses difficultés ?
Nous sommes dans un arrondissement qui a d'autres groupes sociaux non moins entreprenants à l'instar des Bakoko. Nous pensons qu'il est temps que les femmes Malimba le deviennent davantage. Notre GIC oeuvre énormément pour le développement. Nous avons créé une bananeraie de 3 hectares. Nous aimerions l'étendre à 10 hectares. Nous entendons faire de l'élevage. Nous aimerions que la femme Malimba pense à diversifier ses activités. On ne peut pas pêcher tout le temps.
PUBLIREPORTAGE SUR MALIMBA
1-Les
femmes Malimba-océan jouent les prolongations
Combien étaient-elles ce samedi ? Des milliers ? En tout cas, personne
ne pouvait dire avec précision le nombre de femmes présentes ce jour
sur « le site du peuple Malimba », situé à un jet de pierre de la
chefferie. Les femmes n’étaient pas seules. Il y avait des hommes venus
les assister et les encourager pendant cette journée nautique de la
femme Malimba. Journée très courue, elle a été organisée par le Groupe
d’initiative commune (GIC) Fermières associées de Malimba (FAM) que
dirige Mme Gisèle Ndoumbé et qui a fait de la lutte pour la réduction de
la pauvreté axée sur l’agriculture, l’élevage et la pêche son cheval de
bataille. L’allocution de Rose Bekombe, membre du GIC, qui reprécise
les subtils contours de l’évènement du jour, plante le décor. « Il
s’agit de dépister entre autres, les valeurs humaine isolées de notre
canton. Nous avons de nombreux talents et il est grand temps de briser
les tabous qui entravent notre développement » insiste- t-elle. Pour
elle, l’évènement de ce jour « plonge le canton dans l’espoir des
solidarités agissantes qui augurent des lendemains meilleurs pour les
femmes Malimba dans leur globalité ».
Face à une assistance endimanchée, ces femmes vont évoquer le thème de la 25è journée internationale de la femme. Centrant ainsi leurs interventions sur « l’égalité des genres, l’égalité des droits et des chances, et le progrès pour tous ». Aussi ont-elles prodigué des conseils à l’endroit des plus jeunes. L’exécution de l’hymne Malimba par la chorale Hamonous Expression venue de Douala, donne le ton de la cérémonie. Suivra l’ouverture des stands aux visiteurs. Les uns et les autres auront ensuite droit à des démonstrations sur la pêche et le traitement de la palourde. La course de pirogues féminine marquera alors le clou de la manifestation. Une première, dans la région du Littoral. Sept embarcations étaient attendues à la bouée de départ. Six pirogues ont pris part à une course âprement disputée et qui, au finish, s’est soldée par la victoire de Mudia (profondeur de l’eau en Malimba) . Selon la présidente du GIC FAM, Gisèle Ndoumbé, « l’essentiel était de participer. Nous avons voulu à travers cette régate disputée essentiellement par les femmes montrer qu’elles pouvaient tout aussi rivaliser de vigueur, de dextérité et de vélocité à bord des pirogues. Nous ne parlons par en terme de vainqueurs et de vaincues. Elles ont toute mérité ».
Outre cette compétition inédite, ce fut une journée de grandes réjouissances populaires qu’aura connu le canton Malimba-océan de Mouanko. Occasion pour les nombreux invités de découvrir l’art culinaire de cette communauté. La palourde a été reine dans différentes cuissons. Les invités se sont bien régalés avec du mbongo, des boulettes, des brochettes et du ndolè à la palourde, etc. Le public s’est approvisionné en différents produits de mer et autres mets locaux. Le tout à des prix défiant toute concurrence. Chacun en a eu pour sa poche.
Ce samedi en effet, la palourde a, de l’avis de tous, confirmé son règne dans les îles Malimba. Puisque certaines pirogues en compétition portaient des noms locaux tels que Ehouna (palourde), Mangwese (petite palourde), Etsekele (coquille palourde), Mudoma (grosse palourde) et Ndondoma (palourde moyenne).
Toutes les équipes composées de huit femmes chacune ont reçu des houes, des machettes, des limes et des cuvettes en aluminium. Seule l’équipe victorieuse a eu droit, en plus de ces cadeaux, à des nasses pour la pêche de la palourde. Le capitaine de Mudia, Hélène Sengué, aux anges, n’a pas caché sa satisfaction. « Je suis très ravie pour cette fête de la femme Malimba que nous offre la présidente du GIC FAM. Ce fut un réel plaisir pour nous de prendre une part active à cette compétition. Nous voulons ainsi remercier celle qui a eu cette idée » a-t-elle déclaré à la fin de la course. Selon S.M Benjamin Edongue, « Nos élites ne viennent que lorsqu’elles veulent solliciter les suffrages. C’est la première fois qu’une manifestation d’envergure s’organise ici. Je pense qu’il faut l’encourager à aller de l’avant ».
Au regard de cette première régate féminine de samedi, les hommes doivent bien se tenir. Dans cette compétition à eux réservée pendant des lustres, il est à craindre qu’ils ne se fassent défier par les femmes dans un proche avenir. Surtout que le ton a été donné samedi 27 mars 2010 dans le canton Malimba océan. Avis donc !
2-Une femme dynamique et exemplaire
« La femme Malimba se distingue des autres par son dynamisme. C’est une véritable femme au foyer. A travers cette journée nautique de la femme Malimba, vous vous êtes rendus compte que la femme Malimba était capable de beaucoup de choses. Elles sont entreprenantes. D’ailleurs à travers la course qui vient de s’achever, elles ont convaincu chacun d’entre nous ». Ces propos sont de S.M Benjamin Edongue, chef de Bolounga, un village du canton Malimba qui n’a pas manqué de saluer l’organisatrice pour cette initiative qui a eu lieu autour de l’eau car, dit-il, « les Blancs sont arrivés par ici avant bien d’autres localités du Cameroun. Nous les avons combattus. Nos ancêtres sont d’ici. Nous sommes un peuple de l’eau et nous ne quitterons jamais l’eau. Tout ce que nous faisons se passe autour de l’eau et dans l’eau ». En tout cas, tous ceux qui ont fait le déplacement du village Bolounga samedi 27 mars 2010 gardent de la femme Malimba en général le souvenir d’une femme dynamique, exemplaire et entreprenante. C’est sur elle, a-t-on appris, que « repose le développement et la lumière de ce canton ».
La palourde a été de tout temps une activité féminine, se pratiquant 9 mois sur 12. C’est un don des divinités aquatiques qu’on appelle les sirènes. Selon une anecdote bien connue chez les Sawa, en raison de l’autonomie financière que conférait la pêche de la palourde à la femme, cette dernière s’est mise à narguer son partenaire masculin. Cette attitude hautaine ne sera pas pour plaire aux sirènes qui, pour les punir, firent disparaître la palourde. Les femmes revinrent à de meilleurs sentiments et, au fil des temps, la palourde reviendra.
Fidèle au foyer, la femme Malimba est une bonne épouse. Ce n’est probablement pas le Prince René Bell qui nous démentira. Selon certaines indiscrétions, beaucoup de chefs à Douala ont pour épouse les femmes Malimba. Tout comme il n’y a aucun chef qui n’a pas ses racines quelque part à Malimba. Les Malimba sont dans tous les cantons. Très nombreux dans certains quartiers de Douala, ils sont les descendants de Mbédi comme leur frère Douala.
Blaise-Pascal Dassié
EXCLUSIF: CORRESPONDANCES DE MM. LOTHIN, NANGA ET LETTRE CIRCULAIRE DU SOUS-PREFET de MOUANKO (cliquez sur les documents ci-dessous)