Yôyô: Mécomptes et conséquences sévères d'une division
Avec la mutation annoncée de Yôyô, quel visage aura désormais le peuple Malimba?
Chers frères et sœurs Malimba,
Le couperet est tombé à la fin du mois de mars dernier. Nous ne parlerons de plus de la problématique Yôyô au conditionnel.
Ça y est, le destin de Yôyô vient de basculer définitivement .Il vient d'être scellé à Yaoundé dans les bureaux de l'Immeuble Etoile.
L'arrêté N° 064/CAB/PM du 25 mars 2010 que nous publions ici met ainsi fin à une série de rumeurs entendues ça et là à propos de la station balnéaire Malimba de Yôyô.
Il y aura probablement des points de vue autosatisfaisants sur le "bienfondé" de cette expropriation, mais au tréfond de chaque enfant Malimba, survivra désormais un sentiment d'amertume,d'échec et d'un paradis perdu. Un trimestre à peine seulement après le changement de statut de la réserve naturelle de Douala-Edéa, l'embelli n'aura duré que le temps d'un battement d'ailes.
Nous voilà à nouveau replongé dans un deuil dont les seules consolations seront les "indemnisations", les mirages des emplois(fictifs?) et le (supposé) développement Manhattanien qui nous comblera à tout jamais. Comme si nos cousins Bonanjo(Duala) qui furent, un siècle plutôt, expropriés du plateau Joss vivraient aujourd'hui le plein emploi pour leurs enfants sur ce plateau.
Lorsqu'on sait qu'une sagesse populaire nous prévient qu'il vaut mieux profiter d’un bien acquis mais modeste que de le risquer
pour un bien supérieur mais hypothétique, on ne peut que se demander pourquoi avoir misé si gros? Quelle côte avions nous dans ce pari? Pourquoi avoir jouer la carte de Yôyô sur une table d'un poker aux dés pipés par une prédation étatique érigée en mode de vie? Pourquoi?
Pour certains, nos divisions ont fait le lit de cette sévère déconvenue, pour d'autres l'Etat camerounais les a créée, attisées et entretenues pour arriver à cette fin humiliante pour Malimba. Une chose est certaine c'est peuple Malimba qui trinque aujourd'hui jusqu'à la lie.
Cliquez sur la pièce ci-dessous jointe (Coupure du quotidien national bilingue Cameroon Tribune du 01/04/2010) pour l'agrandir. Certains par déni de réalité pourront toujours croire au poisson d'avril mais le mal est fait.
Qu'allons nous faire à présent ? Comment nous organiser face à ce comité ?
Nous reviendrons sur dans les jours prochains sur cette information de
la plus haute importance.
Pour le moments, prière de modérer vos commentaires malgré la colère ambiante qui nous gagne tous. Place au débat et à la réflexion.
LA RÉDACTION DU BLOG
Lire aussi l'article proposé par la soeur Marie-Claire Sikè Ewanjè(photo)
, étudiante à Yaoundé
Ce sont les villes de Kribi et de Mouanko qui seront bénéficiaires de ces deux complexes qui inaugurent l’ère des « grandes ambitions » du tourisme camerounais.
Par Serge Eric A. Epounè
C’est ce que l’on peut retenir des deux Arrêtés signés par le Premier ministre Chef du gouvernement, Philémon Yang, le 25 mars dernier. Le premier texte, Arrêté n°064/CAB/PM du 25 mars 2010 porte création, organisation et fonctionnement du comité interministériel de pilotage et de suivi de la construction du Méga Complexe Touristique de Yoyo par Mouanko ; alors que le second, répondant aux références Arrêté n°065/CAB/PM du 25 mars 2010, porte création, organisation et fonctionnement d comité interministériel de pilotage et de suivi de la construction du Centre touristique de la Lobé par Kribi.
Pour la construction du Méga Complexe Touristique de Yoyo, le comité interministériel a principale mission, « de suivre la mise en œuvre des engagements du mémorandum of understanding (MOU) signé entre le gouvernement et le promoteur du projet…jusqu’à la construction effective du Méga-Complexe Touristique de Yoyo ». L’autre comité en revanche a pour missions, de « relire les propositions du promoteur et les résumer sous forme de schéma opérationnel du projet ; d’engager l’approfondissement des concertations avec le promoteur en vue d’arrêter un schéma opérationnel du projet tenant lieu de base de travail pour aboutir à un mémorandum of understanding… ; de suivre l’exécution du mémorandum of understanding et de suivre les négociations avec les bailleurs de fonds éventuels impliqués dans le projet.
Les pieds dans l’eau
Les deux comités sont constitués en deux entités opérationnelles : le comité d’orientation qui est présidé dans l’un comme dans l’autre cas par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, et assisté du ministre du Tourisme. Puis un comité technique qui est constitué des représentants de l’Institut National de Cartographie ; de la MAGZI ; de l’API (Agence de promotion des Investissements) et des départements ministériels constituant le comité d’orientation.
Selon un responsable du ministère du Tourisme, « la mise en place de ces deux structures marquent le démarrage administratif de ces grands projets qui donnent le ton de ce que seront les réalisations des grandes ambitions touristiques du gouvernement de la République ». Bientôt, les maçons auront les pieds à l’eau pour que naissent les ouvrages.