Malimba-Océan: Casse-tête chinois pour les patriarches!.Par le frère Edibè Siegfried Blaise
"Nnam wa samba!" (Le village bouge!) comme on le dit si bien chez les "Bétis".
Chers congénères, si nous observons méticuleusement ce qui se trame aujourd'hui chez nous, nous nous devons bien de tenir le langage de la vérité et de la raison, et non celui de la manipulation.
En ce moment, il est difficile d'arborer les attributs de "patriarche" à Malimba-Océan, car au fur et à mesure que le temps passe, l'adrénaline monte!
Et pour cause, nos gardiens de la tradition ont pris leurs responsabilités en toute âme et conscience, devant Dieu et les hommes, d'introniser SM Marcelin NDOUMBE selon nos us et coutumes, afin de matérialiser sa légitimation aux commandes de notre navire car convaincus du fait que ce qui s'est passé à la date du 26 Avril 2003, date à laquelle ce dernier a été porté majoritairement au trône, était pour ainsi dire l'émanation de la volonté du peuple Malimba.
Chers congénères, il y a lieu de nous rappeler ici que ce genre de cérémonie ne s'improvise pas, car il est question de rentrer en communication et en communion avec l'esprit de nos ancêtres, afin que bénédictions et protection soient apportées à celui à qui est remis le sceptre pour diriger la communauté.
Comment comprendre que nos patriarches se soumettent pour une seconde fois consécutive à cette même démarche sans s'attirer les foudres de la colère de nos ancêtres?
A moins que l'Administration et ses complices parmi nous ne prennent le relais en lieu et place, car impossible n'est pas camerounais et qui vivra, verra!
Et comme si cela ne suffisait pas, vient s'ajouter dans cette atmosphère sulfureuse, le décès tragique de notre bien-aimé Clément MBEKE EBOUE que nous ne présentons plus, une perte humaine considérable pour toute la communauté Malimba qui ne s'en remettra pas de si tôt. Paix à son âme!
Chers congénères, notre Chefferie est donc en voie d'être prise en ôtage et nous ne croyons pas que nous allons y donner notre onction.
Si le mérite de SM Marcelin NDOUMBE est d'être un Chef charismatique dans tous les sens du terme comme on n'en trouve plus de nos jours dans nos Chefferies traditionnelles, son malheur par contre est de s'opposer à la spoliation de nos terres à nous tous, cet héritage ancestral qui est en ce moment l'objet de tant de convoitises, et nos patriarches l'ont si bien compris.
Rappelons-nous que ce qui est voie d'être imposé aujourd'hui à Malimba-Océan n'avait droit de cité qu'aux lendemains de la colonisation, où les colons organisaient des parodies d'élections et orchestraient des mises en scène scabreuses pour désigner nos premiers gouvernants en Afrique noire, à cause de nos matières premières.
Comment comprendre que plus de 50 ans après, notre village à travers sa Chefferie de 2è Degré soit le théâtre d'une machination obsolète, bien entendu avec la bénédiction de certains d'entre-nous qui ont perdu toute fibre d'amour et de respect pour la communauté, parce qu'ils veulent s'accaparer de manière égoiste et démesurée du "gâteau communautaire" sans tenir compte des autres?
Chers congénères, nous n'avons rien contre l'ascension sociale et les ambitions personnelles des uns et des autres, mais de là à vouloir faire payer le lourd tribut à la communauté entière est inacceptable!
Notre indignation et notre expression découlent de l'analyse et du constat qui sont faits à partir des éléments révélateurs servis dans notre blog.
Comment comprendre qu'au moment où l'on célèbre l'avènement du 3ème millénaire, le cinquantenaire des indépendances tout comme celui des armées, l'on veuille plutôt ramener Malimba-Océan en arrière de plus d'un démi-siècle et au mépris insolent de l'expression de la volonté de ses dignes fils?
De grâce, Malimba-Océan ne saurait être le terrain d'expérimentation d'un tel forfait, et que chacun de nous prenne ses responsabilités devant l'Histoire et l'Avenir de notre peuple.
Chers congénères, pour finir ce propos, sachons tous qu'au-delà de toutes ces agitations à ciel ouvert qui brouillent l'entendement des uns et des autres, notre Chef SM Marcelin NDOUMBE serait donc farouchement combattu parce qu'il ne laisse pas peser sur lui une chape de peur et autres intimidations tel un vrai meneur d'hommes, conscient du poids de sa mission tel que le lui ont prescrit nos patriarches.
Avons-nous donc besoin d'un "faire-valoir" en voie de nous être imposé par l'Administration et ses complices pour présider aux destinées de notre communauté, en tenant compte des enjeux du présent et du futur?
Alors, à nous tous de répondre à toutes ces interrogations.
Fraternellement!
Siegfried EDIBE