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ILIMBE-ILIMBE
14 août 2011

Découvrez la saga des cours d'eau mythiques des malimba


Sanaga (ou munja mwa mulimba): c'est le roi des fleuves. Long de 918 km, ce fleuve en impose. il nous offre l'estuaire le plus proléfique d'Afrique noire en palourdes (béhonas). Large à certains endroits de l'embouchure de 2100m, ce fleuve est une merveille de la nature qui regorge dans ses profondeurs les vestiges de l'âpre luttre germano-camerounaise.Mais aussi les secrets du mueli et du Ihanga Mbindè. Pour le traverser à la nage seul la protection du jengu "Ekulungund'a Mangaba" peut vous  soustraire de la violence des flots. Mais encore faut-il connaitre les incatations recommandées.

Lotè: Cest un affluent de la Sanaga à hauteur de Boongo. Sa confluence (mombo mwa lotè) avec l'estuaire de la Sanaga fût le théâtre de l'assasinat par les Allemands du Roi résistant SM Ebouè Etongo et de son fils ainé Mbeke Ebouè. Une légende tenace dit que c'est dans ces eaux que siestent des Ngoubou(hypopotammes) de Boongo

Mpolongo: L' amont de cette rivière est sans doute le jardin secret des Bolunga. Conquis et investi  il y a 250 ans environs par ses occupants actuels, ce cours d'eau silencieux draine des nutriments qui attirent des lamentins à sa confluence avec la Sanaga. On raconte qu'une partie de la théatralité ésotérique de l'indende y est consignée. Mais à quel endroit? That is the question.

Manyè: Selon une légende insistante cette rivière de la rive droite  serait le bassin favorit des premières ondines et luttins malimba. Ce qu'on retient tout de même de cette rivière c'est qu'elle sera le passage obligé de la route devant rapprocher Yoyo de Moulongo et de Bolunga.

Tinéhongo: Ce cours d'eau de la rive gauche est la barrière naturelle qui délimite plusieurs villages Boloï et Boongo. C'est un affluent (moopi) sinueux de la Sanaga. Son enjambement par un pont quel qu'il soit sera la voie obligée du developpement de la rive gauche. Les narrateurs de contes et légendes malimba disent que c'est dans les  profondeurs du Tinéhongo que reposent les anses de la marmite mystique de Bonapembe.La chasse au trésor est ouverte.

Mudumbe: Ce filet d'eau discret regorge l'un des écosystèmes les plus étonnants de la côte camerounaise. On peut y voir cohabiter des varans et des phacochères en toute quiétude. Les toutes premières plantations des pongo-songo ne sont pas loin de là.

Nyong: Peu de malimba le considèrent comme étant leur fleuve et pourtant le Nyong nous délimite des frères Yassoukou (Bakoko)et de Petit-Batanga(Batanga).Une légende dit que les Bongwè, une partie des Boongo actuels, auraient traversé ce fleuve totalement sombre pour ralier - la marche le pateau de Ngola où ils s'établirent en premier avant tout le monde.A cette époque rien ne poussait à Ngola et ce plateau s'apellait alors "Ngogna".

Kwa-kwa: Dompté par les malimba et adopté par les yakalag cet affluent rocailleux de la sanaga de mouanko prend sa source au pays Ndonga. Il fût un supermarché flottant à ciel ouvert où les Yakalag achétèrent les denrées allemandes des mains des malimba.Certains prétendent que lorsque qu'on accole une coquille de bivalve ramassée sur les rives de la kwa-kwa à son pavillon à 5h du matin on peut encore entendre des voix malimba venues d'outre-tombe  proposant des produits allemands. A vérifier 

A suivre...

Une question tout de même: Qui baptisait ces cours d'eau de noms aussi exotiques que partagés ?

Prochainement la Saga des îles et des lacs Malimba 

La Rédaction  

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