Editorial: Paris en mars 2012, point départ du printemps "arable" vers Malimba
Quand un Malimba regarde dans le miroir ce n’est jamais lui qu’il voit. Dans le reflet, la plus part de Malimba regardent un détail sur lequel ils font une fixation. Il en est de même pour les faits et la réalité ambiante, qui eux aussi, souffrent de ce regard sélectif.
Entomologistes des textes dans l‘âme, beaucoup ont cherché durant cette année la petite bête dans le verbe des autres avec pour seule microscope, la loupe de leur suspicion. En systématisant ainsi le procès d’intention jusqu’à son paroxysme, certains de nos frères ont fini par ériger un véritable tribunal des pseudos. Qui n’a pas été près de prononcer le juron : avatar à la barre?
Devons- nous à ce point combattre le don d’ubiquité (s’il en est) de certains d’entre nous ? Non. Pas seulement parceque c'est une grâce qu'on pourrait un jour nous envier mais aussi parceque j'ai une conviction sur ce faux débat:
Je crois pour ma part qu’à vouloir judiciariser le débat, les causeries de famille au seul prétexte de l’identité truquée ou tronquée des débatteurs on excentre (inconsciement ou consciement) le problème Malimba sur des hommes plutôt que de le centraliser sur les faits, les acteurs et les conséquences. C’est là toute la complexité des échanges virtuels à laquelle se heurte votre blog au même titre que tous les fora et paramédias de ce type.
Pourrons-nous en mourir ? Certainement pas ! Pouvons-nous co-exister enfin? Là est une autre question.
Car pour co-exister il faut déjà exister. Le sommes-nous vraiment lorsqu’on sait que la perspective d’un déscolarisation se fait forte contre nos enfants restés au village et qu’on ne nous entend guère? Exister c’est d'abord savoir donner de la voix ou la faire porter.
S’ il faut bien admettre que les participations des uns et des autres aux discussions intermalimba en ligne n’ont pas totalement absout les risques confrontation physique au Cameroun, c’est parce que la parole explicative n’a pas circulé sur les mêmes rails que la fougue dévastatrice des injures et des amalgames. Cette parole absente et donc par conséquent inaudible s’en rendue coupable d'elle même par contumace. Nous y avons tous perdu!
Sur le plan virtuel, en s’efforçant de repousser au loin les réminiscences de ceux qui, perchés, voulaient s’adresser aux Malimba tel un muézin du haut d'un minaret, vous avez fait de votre blog un rempart efficace contre les toisages snobisants tout en ayant à l’esprit de fustiger les salissures proférées ça et là par des frères indélicats.
En idiots utiles que nous paraissons aux yeux de nos frères tracassiers qui émargent dans des escadrons partisans, puissent-ils remarquer que tous les adversaires de quelques guerres que ce soient finissent toujours par s’attabler autour d’un couvert, non pas de sagaies et de flèches, mais de relais et de témoins à transmettre; de consensus voire de compromis à faire. Avons-nous tord de nous préparer à ce rendez-vous de l'histoire?
Amis bloggeurs, la vie en communauté peut être calquée sur une épreuve collective d’athlétisme et un anniversaire comme celui-ci, fut-il le troisième ou le centième, nous ouvre la perspective d’un re-départ qu’il faut d'emblé bien négocier.
Du côté de Paris, on parle déjà de mars 2012 comme devant être Le printemps « arable ». Autrement dit, le moment où nos terres cultivables renoueront avec une agriculture tout azimut à Malimba Gare comme à Malimba Océan. Ce n'est plus une gageure, loin de là!
Joyeux anniversaire à tous !
Mouboledi