Droit de réponse: Notre frère Bertrand Matanda apporte des éclaircissements sur ses positions antérieures
Joyeux Noel à tous les frères et soeurs Malimba du monde
Il n'a pas voulu se débiner de sa responsabilté d'humanitaire aguérri. Avec une distanciation qui a l'habileté de reléguer au rang d'accessoire certains colibets dont il a été précocément la cible, le frère Matanda revient sur le sujet des inondations en terre Malimba. Sa réputation un brin ratiboisée aurait pu l'enfermer dans un mutisme coupable vis-à-vis ce débat important. Seulement, notre frère ne veut pas se réduire à un plèbe anéanti sous le poids de certains intervenants godiches. Il a décidé de parler haut et bien! Place à un scientifique!
Bonanyangam
Je commence par vous demander les excuses pour ce silence j’étais sur le terrain avec un accès limité a internet… je ne pouvais lire que mes correspondances professionnelles via une connexion satellitaire.
Je tiens à remercier les uns et autres pour leur réaction au sujet de ma récente modeste contribution… Je retiens de façon globale que notre peuple a soif de connaissance et aime débattre, qualité très appréciable car c’est de la discussion que jaillit la lumière. Les contributions étaient parfois hilarantes car il y avait confusion entre s’attaquer personnellement a Matanda et jeter un regard critique sur ses propositions d’outils qu’il n’a aucunement inventé, mais qui sont inspiré des leçons apprises , des succès et des bonnes pratiques mondialement reconnues. Ne dit-on pas souvent que les bons exemples peuvent faire tache d’huile ?autrement dit des bonnes pratiques ayant aidé à sauver des vies sous d’autres cieux ne peuvent-elles faire autant dans notre Malimba qui nous tient tous a cœur ?
J’avais promis de revenir sur les outils avec une analyse détaillé et pertinente, thème après thème, pour permettre au commun du monde, au non initié, de comprendre avec moins de difficulté ce dont il est question.
Cela dit, la réflexion ou l’analyse de ce jour porte sur le concept de « reduction de risque ».
Nous sommes conscient d’une certaine évidence, il pleuvra toujours dans notre communauté quoi qu’on fasse et a ce jour il n’existe point scientifiquement parlant des instruments ou dispositifs spéciaux pouvant bloquer ou retenir les pluies et les empêcher d’arriver au sol.
Etant donc doté d’intelligence les scientifiques (équipe multidisciplinaire) réfléchissants dans le domaine de comment diminuer les effets ou l’impact négatif d’une catastrophe ont développé la notion de reduction de risque. Cette dernière veut simplement dire, le risque inondation existe et existera toujours mais pour que ce désastre cause moins de dégâts, la communauté et les autorités devraient adopter un certains nombre de comportements responsables.
Dans notre cas d’espèce il s’agira par exemple pour notre communauté de procéder comme suit :
- Eviter de verser les ordures dans les ruisseaux, les cours d’eaux situé non loin de notre habitat, car quand les pluies tomberont elles ne trouveront pas ses « voies » naturelles encombrées par ces détritus, elles vont stagner pendant longtemps tout en causant le désarroi.
- Exploiter modérément le sable car ce dernier favorise une absorption voir une infiltration rapide des eaux de pluies.
- Réduire voir arrêter le long de nos berges la coupe des palétuviers(Matanda) dont les racines échasses permettent incontestablement une infiltration rapide des eaux de pluies.
- Mettre en place un system de surveillance de monté des eaux après une pluie. Cela peut être une latte enfoncé au sol dans la zone de fréquente inondation. A base de trois couleurs pour évaluer le niveau de monté des eaux par exemple le vert (pluie normal), Jaune (inquiétude et rester vigilant) et rouge (quitter les lieux pour éviter d’être victime)
Les modalités de mise en œuvre de ces pratiques sont d’ordre communicationnel avec les activités exhaustives suivantes :
- Causerie éducative avec tous les groupes de population et de tranche d’âge (focus group).
- Elaboration de brochures, pamphlets ou affiches avec des messages pertinents voir a base de caricatures.
- Création des comités de réduction de risque chargé de passer le message et veiller a son application.
- Diffuser les messages radio TV sur ces bonnes pratiques qui réduisent les effets des inondations.
Voilà si brièvement développé la notion de reduction de risque qui n’est pas l’unique approche en matière de gestion préventive des inondations. Ma prochaine contribution portera sur un autre outil qui a fait succès. Vos brillants et éclairés commentaires sont les bienvenus comme d’habitude.
Mais avant de clore la contribution de ce jour, il me semble opportun de lever un certain nombre d’équivoque et de malentendu :
Primo, Je ne suis aucunement une « créature » d’une quelconque élite, d’un chef officiant en ce moment ou qui l’a fait dans le passé, en d’autres terme apporter ma modeste contribution a un problème de ma communauté ne me confère point une prise de position dans les débats partisans qui animent les chaumières de notre blog.
Secundo, Ma démarche s’est veut éducative et mes premiers propos diffusé avant ma modeste contribution ont été mal compris, dénaturé et biaisé dans son interprétation. Je les reprends « Une lettre au préfet cela ne suffit pas. C'était l'occasion d'aider les populations sinistrées en envoyant au moins une lettre à la Direction de la Protection civile avec une évaluation des besoins." » En clair il faut être myope et de mauvaise foi manifeste pour relever que je suis contre l’expédition de la dite missive (qui n’a d’ailleurs rien donné a ce jour deux mois après) mais j’ai estimé qu’en plus de la lettre, le Cameroun étant le Cameroun il fallait également envoyer une évaluation auprès de la DPC pour espérer recevoir une assistance.
Tercio, Je suis un homme de science, le monde étant en perpétuel changement qui que vous soyez, vous n’allez jamais m’empêcher d’en parler a ma communauté. Mes parents Malimba ont consenti des énormes efforts pour m’envoyer à l’école et en retour les connaissances acquises doivent les revenir en priorité. Les règles de bienséance voudraient que comme certains estiment être au parfum de toute connaissance, qu’ils fassent en toute sincérité des contre propositions aux miennes avec des arguments solides et convaincants, au lieu de verser dans l’insulte, le dénigrement, la médisance et je ne sais quoi.
Loba a tate biho. Mulimba o Boho