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ILIMBE-ILIMBE
18 septembre 2012

LE PROBLEME FONCIER MALIMBA. Par Ndoumbè Marcelin(Rediffusion du 28 juin 2010)

ndoumbeetlamedaille

Ir. Ndoumbè Marcelin recevant la légion d'honneur camerounaise.


LE PROBLEME FONCIER MALIMBA

 

Les Malimba occupent les terres entre l’estuaire du Cameroun (Wouri) et l’embouchure du fleuve Nyong le long de l’Océan Atlantique et à l’intérieur du continent sur une profondeur variable atteignant par endroits environ 20 kilomètres, depuis le XVème siècle. Ce territoire  qui a été réduit sur sa profondeur avec l’arrivée de nos désormais frères Yakalag, n’est plus que de l’ordre de 13 kilomètres environ.

 

Ils sont aussi installés le long du fleuve Sanaga, de son embouchure à la ville d’Edéa.

 

En dehors des conflits fonciers qui existent naturellement au sein de toutes les communautés, les malimba se sont éparpillés suite à la perte de nombreuses terres dans de guerres contre ses voisines. Mais ils surent mettre à profit chaque instant de paix et de sécurité retrouvées pour reconquérir pacifiquement sur leurs adversaires des terrains que jadis le sort des armes leur avait fait perdre.

 

Ils rachetèrent  même des bandes de rives sur la Sanaga où ils y installèrent des plantations : Bossambo-Farm, Malimba-Farm, etc… et purent de la sorte reconstituer le village de Mongombè.

 

Quelques dates et faits marquants ont jalonné l’histoire foncière de Malimba.

 

AVRIL 1883

 

Le roi du village Bona Bwaba, Moukoko a Manyanyè conclut avec le capitaine Godin au nom de la France, un traité dans lequel le Chef cède à la France la moitié du territoire Malimba compris entre Suelaba, Mbiako et la rivière Kwa-Kwa, plus de 50 000 hectares (500 000 000 de m²) contre une maison en zinc, l’inscription de son nom sur un pavillon français, un fusil et 1000 cartouches.

Heureusement pour les Malimba, ce traité ne fut jamais ratifié par le gouvernement français.

 

Las d’attendre, huit mois plus tard  le Chef Moukoko signera un autre traité le 03/08/1884 avec l’Allemagne qui, par la suite prendra possession d’un terrain de 640 hectares à la pointe de Suelaba.

 

OCTOBRE 1911

 

La très grande partie du territoire Malimba est inondable en saison de pluies ou de crues du fleuve. Ainsi, le 17/10/1911, le gouvernement impérial allemand décida du transfert des villages Malimba de l’île du delta de la Sanaga vers Edéa. Fort de cette ouverture, certains Chefs et des populations constitués au sein d’un mouvement appelé « MBEMB’A MULIMBA »demandèrent l’attribution des terres à Edéa.

 

JUIN 1919

 

Le 28 juin 1919, le Traité de Versailles décide de la dévolution des immeubles à l’Etat. Toutes les possessions allemandes, dont le terrain de Suelaba de 640 hectares revient à l’Etat colonial Français, puis plus tard à l’Etat du Cameroun.

 

MARS 1921

 

Après la première guerre mondiale (1914-1918), le Commissaire de la République Française dans les Territoires du Cameroun décide le 19 mars 1921 de transférer le groupement Malimba de l’embouchure de la Sanaga vers la région proche d’Edéa comprise entre Edéa, Mongombè, Kopongo et le lac Ossa et de donner à ce territoire le nom de « NOUVEAU MALIMBA ».

 

 Le premier Malimba s’installera dans le «NEW MALIMBA » en juin 1926.

 

NOVEMBRE 1932

 

La Réserve de Faune de Douala-Edéa est créée le 19 novembre 1932 avec les caractéristiques suivantes :

Latitude : 3.14’ - 3.50’ Nord ; Longitude : 9.34’- 10.03 Est 

Superficie : 160 000 hectares

Distance de la côte atlantique : 75 km

Distance de la côte atlantique à l’océan : 13 km

Badanguè – Olombè :  40 km

Mbiako – Yadibo : 20 km

Manoka – Mben a Dikumè 15 km

 

La Réserve est une forêt domaniale faisant partie du domaine privé de l’Etat.

 

1952

 

Les Malimba livrent une guerre aux occupants de leurs campements de pêche (Nigérians, Béninois, Ghanéens, etc…) dans le but de libérer leurs terres. Ils avaient voulu attaquer leurs ennemis par surprise, mais malheureusement, ceux –ci les attendaient de pied ferme parce que prévenus la veille par des…Malimba. A cause de la traîtrise des nôtres, l’attaque échoua lamentablement.

 

1984 Les travaux de construction de la route Mouanko-Océan sont lancés.

 

 

Après études techniques en vue de sa construction, les autorités administratives locales exhortent les Malimba à occuper les terrains le long de cette voie en y créant des plantations vivrières afin de les préserver.

 

1988 : CONGRES DU CODECAM

 

Les Malimba réaffirment l’idée de construction d’un village communautaire à Yoyo, sans distinction de famille originelle (Boongo, Maljédu, Moulongo, Malmbenguè).

 

Pendant le Congrès ordinaire des 2 et 3 avril 1988, Mme DIKANDA Martine, s’agissant des terrains de Yoyo avait suggérée ceci : « Il est préférable que nous nous divisions par communautés villageoises pour l’obtention des titres fonciers, sinon nous risquons de le regretter après les travaux de finition de l’axe lourd Mouanko-Océan ». En guise de réponse, le Congrès avait décidé de renvoyer le problème pour « étude minutieuse au congrès extraordinaire du 07/05/1988 à Edéa.

 

Au Congrès Extraordinaire d’Edéa, la commission constatant  qu’aucune action pour le développement n’était toujours pas entreprise sur les terrains malgré les rappels réitérés des autorités administratives et le risque que des personnes malveillantes nous dépossèdent de nos terres, elle recommanda entre autres :

 

- De matérialiser l’occupation du site par la création des plantations afin de justifier la mise en valeur des terrains

- De relancer le projet de développement agricole villageois qui avait été approuvé et a invité tous les Malimba qui le désirent à occuper ces sites afin de les viabiliser.

 

1989 Des velléités d’occupation du terrain par les étrangers.

(Corolaire de notre immobilisme)

 

l’ADEMA (Association pour le Développement du groupement Malmbènjè que préside Marcelin NDOUMBE) envoie une délégation s’opposer au bornage d’un terrain sollicité par un homme d’affaires originaire de l’Ouest Cameroun. C’est par la suite de cette opposition, qu’enfin s’engage au sein de l’association une réflexion visant à sécuriser nos terres.

 

Une étude menée sur le site de Yoyo à Suelaba aboutit aux actions ci-après :

- La plantation de cocotiers sur le rivage maritime, du débouché de la route à Yoyo jusqu’aux environs de Ngodi Kombo (arrivés sur les lieux avec des cocotiers, nous découvrons que la nature nous avait précédés dans cette action, il n’y avait plus qu’à la compléter).

-  Le découpage en plusieurs lots de 99 hectares chacun de Yoyo à Suelaba répartis équitablement entre les quatre familles (Boongo, Maljédu, etc…)

 

C’est ainsi que les Malmbenguè sous l’impulsion de l’ADEMA montent leur dossier qui devait être signé par les représentants des villages Bolounga, Bonyinga, Bona Bwaba et Eoumba. Le dossier coince au niveau des signatures parce que feu NANGA Raymond qui était le mandataire et technicien chargé du montage des dossiers y écrit que nous sommes sur ces terres depuis nos ANCETRES BONA BWABA.

 

1990 Année de prise de conscience ? Les malimba qui assistent en masse à la réunion... accordent leur violon.

 

Après correction, et le nom BONA BWABA enlevé, le dossier finalisé fut introduit à la Sous Préfecture de Mouanko. Le branle-bas que suscite cette annonce est à l’origine de la convocation de nombreuses réunions à Douala chez le nouveau président du conseil d’administration du CODECAM, M. MOUKOURI Noé.

 

Lequel décide d’inviter par voie de radio tous les Malimba à une importante réunion au cours de laquelle l’ADEMA devrait s’expliquer.

 

Une centaine de Malimba assiste à la réunion, pour une des rares fois. Dans cette ambiance surchauffée malgré la fraîcheur de la nuit et du climatiseur, les intervenants demandent comme un seul homme, l’opposition du CODECAM ou aux Malmbenguè  de retirer leur propre dossier.

 

Le patriarche MOUKOURI Noé a dû user de son autorité pour que l’assistance consente à donner la parole au président de l’ADEMA que j’étais. Les Malimba présents et surpris que le plus jeune de cette assistance (que j’étais si je ne me trompe) prenne la parole m’écoutaient religieusement.

 

Ceux qui étaient à l’extérieur du salon par méfiance ou par crainte de la sorcellerie se mirent aux portes et aux fenêtres, rendant l’atmosphère encore plus chaude.

 

Je ne pus expliquer la démarche de l’ADEMA décrite plus haut que de mémoire car le Plan d’ensemble avait été dissimulé par M. NANGA Raymond à mon insu, avant le début de la réunion. Il fallait faire admettre qu’un dossier de cette nature introduit dans l’administration ne pouvait être retiré. Au mieux on aurait pu demander sa suspension ou son annulation. Ensuite, je fis donc la proposition suivante :

- Les dossiers des trois autres familles étaient appelés à être montés rapidement dans le même style que celui des Malmbenguè et introduits, dans la mesure où tous les supports étaient déjà disponibles.

 

Cette proposition étant diamétralement opposée à toutes les interventions de la soirée M.MOUKOURI Noé demanda l’avis de l’assistance que les murmures en guise de réponse finissent par faire réagir M. MOUTYMBO Alexandre, secrétaire général du CODECAM qui proposa ceci :

 

« Nous allons rédiger deux lettres : une d’opposition aux dossiers des Malmbenguè s’il s’avère qu’ils ne sont pas sincères et ont voulu prendre tous les terrains, et une de suspension des dossiers en attendant l’introduction des autres dossiers afin qu’ils évoluent ensemble ».

 

Cette proposition fut adoptée.

 

Quatre personnes devaient aller à Mouanko deux jours après l’adoption de cette proposition parmi lesquelles MM. MOUKOURI Noé, M. MOUTYMBO Alexandre, NANGA Raymond. M. KUTTA DOOH Henri offrit de mettre à disposition un véhicule pick up avec chauffeur pour accompagner la délégation.

 

Le jour prévu, M. NANGA se posta à l’angle de la Salle des Fêtes d’Akwa, observant toutes les entrées et sorties chez M. MOUKOURI Noé. Il n’y eut point de pick up ni de M. KUTTA. Le départ prévu pour 7h00 du matin avait raté. Las d’attendre, M. MOUKOURI Noé décida de mettre son véhicule à disposition. La délégation réduite à sa plus simple expression partit vers 11h00. M. NANGA s’enfonça dans le taxi qu’il avait loué pour la circonstance, et à bord duquel il partit seul pour Mouanko.

 

Courroucés à l’arrivée de Mouanko où ils pensaient que M. NANGA les avait précédés, ils  introduisirent sans plus attendre  la lettre d’opposition. Au retour, ils s’étonnèrent de croiser  le taxi transportant M. NANGA allant dans le sens contraire.

 

Hélas ! Le mal était fait. La plus sérieuse tentative de sécurisation des terres Malimba échoua.

 

2000 : PREMIERE ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE ILIMBE ILIMBE

 

L a vraie ILIMBE ILIMBE : ASSEMBLEE TRADITIONNELLE POUR LE DEVELOPPEMENT DE MALIMBA, parmi les résolutions de sa première A.G.O., s’engageait dans la délimitation cadastrale des deux cantons Malimba, de Mouanko et d’Edéa.

 

2001

 

Le montage des dossiers techniques de demande des titres fonciers entre Yoyo et Suelaba est confié à M. NDOUMBE Marcelin qui apprête vingt dossiers de 50 hectares chacun au nom de la Collectivité Villageoise de Malimba. Les sept signataires pour le compte de la collectivité étaient les suivants :

BONNY Sadrack, EWANJE Théophile, NGANDO René, KUTTA DOOH Henri, NDOUMBE Marcelin, MOUTYMBO Rosette, DIKANDJO Dick Richard.

 

La logique du choix des signataires était la suivante : le doyen des chefs, deux chefs facilement accessibles (Yoyo I et Yoyo II), le président de ILIMBE ILIMBE, le responsable des dossiers, une élite administrative susceptible d’aider à l’avancement du dossier, une élite locale disponible.

 

Le président d’ILIMBE ILIMBE, M. KUTTA, chargé de s’informer auprès du cadastre d’Edéa sur les modalités administratives ramena plutôt une information à la fois surprenante et alarmante selon laquelle : « Les nouveaux textes disent qu’on n’immatricule plus les terrains au nom des collectivités mais plutôt au nom des individus ».  Alarmante et grave de conséquences car, si la susdite information était avérée, il fallait reprendre tous les dossiers.

Renseignement fut  pris auprès du responsable provincial du cadastre qui, comble de bonheur, se trouvait ce jour dans son bureau avec son collaborateur d’Edéa qui infirma et déclara n’avoir jamais rencontré ni tenu de tels propos à  M.KUTTA.

 

Le président d’ILIMBE ILIMBE informé de la situation repris en mains ce dossier qu’il confia à M. TOCKO NANGA Louis pour mieux l’enterrer.

 

Au moment de cette décision, les deux malimba qui avaient contribué récupérèrent leur mise respective de 500 000F par personne, donc un montant total qui s’élevait à un million de francs, détenus par M. NDOUMBE Marcelin.

 

La deuxième tentative de sécurisation des terres avorta.

 

2003

 

Certains esprits avisés veulent s’approprier les terres Malimba du littoral marin avant la désignation du chef supérieur qui s’annonce. C’est le cas de M. MBALLE Martin (non Malimba) qui bénéficie d’un fort soutien de certains chefs et élites du canton Malimba d’Edéa.

 

Deux semaines avant la désignation du 26/04/2003, il invita certains chefs Malimba à Mouanko pour leur remettre un peu d’argent (des broutilles,le blog est ouvert) pour obtenir des hectares de terrains à Komb’a Moukada. Le reste  du bakchich (encore des broutilles) leur sera remis quelques mois plus tard à Komb’a Moukada selon un scénario bien huilé et digne d’un film de gangsters :

 

Pour se rendre à Komb’a Moukada en venant de Yoyo, il faut passer devant le domicile de M. DIKANDJO Dick Richard. Les chefs, voulant se soustraire à la vue de ce dernier, avançaient en solitaire, par à coups, se dissimulant derrière des dunes de sable et des arbres. Intrigué par ce spectacle d’ombres furtives, Dick se posta tel un chasseur à l’affût et rien ne lui échappa. Le rendu de ce théâtral spectacle malsain  lors des obsèques de M. Louis NYANGO à Bona Ngan (Maljédu) entraîna hilarité et désolation de la population au regard de sa bassesse et de l’humiliante braderie du patrimoine commun, mais aussi le courroux des chefs.

 

 Le 26/04/2003, M. MBALLE arrive à Malimba, accompagné de MM. EPOU EDIMO Henri Pierre, NDJO EBOUE Emmanuel, WONJA KWIN Nicolas et autres. Venus pour fêter la victoire à Bona Bwaba, ils se retrouvèrent plutôt à Bolounga avec dans la malle arrière de leur véhicule, de véritables buvette et restaurant ambulants. Dans cette foule grouillante, M. MBALLE essaiera de me rattraper pour me remettre un document qui vraisemblablement ne m’était pas destiné. Dans son intervention, le mot terrain revenait inlassablement. Je lui demandai de me revoir après, car de mon point de vue ce n’était pas le moment ni le lieu indiqué.

 

Il ne reviendra plus jamais.

 

Acculé dans ses derniers retranchements, le chef BONNY Sadrack avouera trois ans plus tard au cours d’une réunion publique à Edéa, qu’il avait reçu une correspondance, bref un ordre de son « mbombo » le Chef Supérieur BONNY MATANDA Alexandre Michel du canton Malimba d’Edéa lui enjoignant de donner du terrain à M. MBALLE qui va développer la zone par la construction d’un centre de santé d’une école, des aires de jeux, etc… car « o titi na o tongo anga nde o cia mukada »  « tu ne peux pas prétendre vouloir le sel et refuser le blanc qui en est propriétaire ».

 

Cette lettre au contenu scandaleux pour certains, fut lue publiquement malgré l’opposition résolue de S.M. NDJO EBOUE. Les investissements annoncés sont toujours attendus. Pendant ce temps des platations se développent pour occuper le maximum de terrain.

 

A partir de cet instant, la voie fut grande ouverte, pour ceux qui ont décidé de le faire, d’accorder des terrains sans limites ni codification ni réflexion, aux bana ba Mulimba, balalo, miladi, ndili, ndala, bayo, momba, momba ma bana, becimba, bèn, bakada, mindo, etc….

 

Bref, Malimba est devenue une jungle où les premiers et les plus futés veulent tout prendre, ne voulant rien  laisser aux autres. Et la braderie est ouverte.

 

2009 Les autorités administratives s’en mêlent.

 

Le 07 avril 2009, le Sous Préfet de Mouanko s’appuyant sur le Décret n° 76/165 du 27 avril 1976, convoque la Commission Consultative chargée de la gestion du domaine national pour un constat d’occupation et/ou d’exploitation des parcelles objet des demandes d’obtention de titre foncier à Yoyo. Sur les dix postulants, à en juger par les noms, il n’y aurait qu’un Malimba.

 

Le 27 mai 2009, le Préfet de la Sanaga Maritime, s’appuyant sur les articles 12 et 13 du Décret n° 76/166 du 27 avril 1976, convoque la Commission Consultative en vue d’examiner les demandes d’attribution en concession de parcelles à Yoyo. Sur les trois postulants, il n’y aurait aucun Malimba.

 

Il y a eu d’autres dossiers à titre individuel pour des Malimba et autres pour lesquels des convocations ont été signées par les autorités.

 

Tous ces dossiers ont un dénominateur commun: nulle part, il n’est fait mention d’une superficie quelconque. Chacun a la latitude de prendre ce qu’il veut.

 

On se demande pourquoi selon l’autorité administrative qui intervient (Préfet ou Sous Préfet), les mêmes terrains ne sont pas régis par les mêmes textes.

 

Le terrain de Yoyo qui est dans la Réserve de Faune de Douala Edéa est une forêt domaniale faisant partie du domaine privé de l’Etat.

 

Or,  aucune des autorités administratives ne s’appuie sur le Décret n° 76/167 du 27 avril 1976 qui fixe les modalités de gestion du Domaine Privé de l’Etat.

 

Les autorités administratives se trompent elles sciemment ?

 

2010

 

Le 04 janvier 2010, il y a publication de l’ « Avis au public » Portant changement du Statut de la Réserve de Faune de Douala-Edéa en Parc National

 

Selon cet Avis, la superficie du Parc passerait à 296 000 hectares au lieu des 160 000 hectares que comptait la Réserve. Il définit quatre enclaves dont une sur la rive droite de la Sanaga et trois sur la rive gauche. Deux enclaves concernent Malimba entièrement et une troisième en partie.

 

Notre compréhension des enclaves est qu’il s’agit de zones à l’intérieur du Parc, réservées aux populations autochtones.

 

Le 25 mars 2010, l’Arrêté n°064/CAB/PM portant création, organisation et fonctionnement du Comité interministériel de pilotage et de suivi de la construction du Méga Complexe Touristique de Yoyo par Mouanko est signé.

Dans le même temps, se terminait la délimitation du site de 10 000 hectares de terrains affectés à ce projet et englobant les campements de pêche de Ngodi Kombo, Yoyo II, Yoyo I, Mbiako, les villages Bonyinga, Eoumba, une partie de Manyè et de Bona Ndjoko.

 

QUELLE EST SITUATION FONCIERE DE MALIMBA AUJOURD’HUI ?

 

a) Canton Malimba d’Edéa

 

Il couvre les terrains du « New Malimba ». Mais que reste-t-il aux Malimba ? Les Malimba y ont perdu la majorité de leurs terres au profit des autres populations d’abord par notre apathie et un défaitisme rampant. L’élite Malimba du canton ne semble pas s’en préoccuper. Il nous reste à peine 1/10ème des terres de 1921 dont la propriété nous avait été reconnue.

 

Qui plus est nous avons créé nous-mêmes les conditions de notre propre fragilité en favorisant et autorisant sans stratégie aucune la création d’autant de chefferies non Malimba que les nôtres sachant que le désavantage du nombre nous est cruellement préjudiciable.

 

La situation pourtant très alarmante ne semble préoccuper ni l’élite Malimba du canton, ni le reste de la communauté Malimba.

 

b) Canton Malimba Océan (Mouanko)

 

Tout le canton est dans la Réserve, donc dans le Domaine Privé de l’Etat. Mais si d’autres personnes ont pu par le passé établir des titres de propriété sur ces terrains (surtout dans le canton Yakalag), nous aurions aussi pu le faire. La transformation de la Réserve en Parc aurait pu constituer une bouée de sauvetage. Mais l’arrivée annoncée du Méga complexe touristique vient nous priver de 10 000 hectares de terrains, la moitié du patrimoine exploitable, en échange du développement.

 

 

QU’ONT FAIT LES MALIMBA ENTRE TEMPS PAR RAPPORT A TOUS LES PROBLEMES EVOQUES PLUS HAUT ?

 

Il faut dire que les Malimba sont divisés en deux groupes. Cette division, à mon humble avis s’explique et trouve sa justification par le fait que leur vision des choses, l’approche qu’ils ont de l’évolution et du devenir des Malimba sont fondamentalement opposées.

 

1- Le GROUPE BEKOE/DIKANJO Simon

 

Je me permets de l’appeler ainsi parce qu’il regroupe les adeptes de la nouvelle version de Ilimbè Ilimbè, assemblée coutumière et traditionnelle du Peuple Malimba qui n’a aucun fondement (pas de Statut ni Règlement Intérieur, ni existence légale).

 

Leur vision par rapport à l’ensemble des problèmes Malimba a été rendue publique par leurs voix les plus autorisées le 10 août 2009, Messieurs DIKANJO Simon, MATANDA Eugène Jacques, NANGA NANGA III Sadrack Symphorien et EMANDE Simon et se résume ainsi :

 

« IL Y A DONC PLUS A PENSER QUE DE NOUS RAMENER CONTINUELLEMENT SUR DES HISTOIRES HEGEMONIQUES ET DE LA SPOLIATION DU PATRIMOINE DE YOYO »

 

Par moments, ils suivent le mouvement qu’impulsent les autres, quand ils peuvent.

 

ACTUELLEMENT ILS SE CHERCHENT DANS DES FORUMS OU CHAQUE MALIMBA DOIT ECRIRE CE QU’IL PENSE DE LA SITUATION ACTUELLE (LAQUELLE ?). HEUREUSEMENT POUR EUX, LE DEPOUILLEMENT ET L’ANALYSE SONT TERMINES AVANT QUE  LES PREMIERES CONTRIBUTIONS NE LEUR SOIENT PARVENUES.

 

2- Le GROUPE MALIMBA OCEAN - Actif et Dynamique.

 

Il est essentiellement constitué des populations vivant à Malimba Océan et ceux des Malimba qui s’en reconnaissent et vivant aussi bien au Cameroun qu’à l’étranger (Afrique et Occident).

Leurs actions non exhaustives sont les suivantes :

 

A PROPOS DU PARC

 

- Ils ont participé les 28 et 29 avril 2006 à Douala au séminaire atelier de lancement du processus de reclassement de la Réserve en Parc

- Le 25/04/2007 à yoyo II, lors de la sensibilisation et la préparation des communautés sur ce processus, ils ont clairement exprimé le besoin que leur soit délimité un espace vital le long de la Sanaga et de la côte atlantique sur une profondeur de 10 km. Ils ont aussi proposé la dénomination du Parc en Parc National de Malimba

- Ce besoin fort argumenté a été pris en compte en partie dans la détermination des enclaves du Parc.

- En réaction à l’Avis au public, ils ont adressé une lettre de réclamations au MINFOF le 04/02/2010. Elles portaient sur :

· La création de deux nouvelles enclaves portant les noms Grande île Malimba à séparer de l’enclave I et Petite île Malimba constituant l’île BOONGO.

· La nouvelle dénomination des enclaves qui épouseront l’appellation des villages englobés

· La dénomination du Parc

· L’augmentation des superficies des enclaves I et II

 

A PROPOS DES TERRAINS DE YOYO

 

- Le 31 mai 2009, les populations ont saisi le Délégué Régional des Domaines et des Affaires Foncières d’une lettre d’opposition aux immatriculations de terrains à Yoyo (299 signataires). Elles ont eu une séance de travail avec lui.

- Le 13 août 2009, elles ont saisi le Ministre des Domaines et des Affaires Foncières des mêmes griefs et demandé la rétrocession du terrain de 640 hectares et l’attribution des terrains de Yoyo, Moukoukè et Bolondo à la communauté Malimba. Elles l’ont rencontré.

- Ces actions ont abouti à l’arrêt des immatriculations des terrains de Yoyo par des tiers.

- Mars 2010, les populations (319 signataires) ont saisi le Président de la République d’un certain nombre de doléances par rapport au Méga Complexe Touristique de Yoyo. Celles-ci portaient notamment sur la préservation de l’espace vital, la dénomination du projet, l’interférence entre les actions engagées par plusieurs ministères.

- Avril 2010, elles ont rencontré les responsables du suivi de ces projets dans différents ministères. La lettre du MINEPAT du 19 avril 2010 au SG/PR en est une illustration. Elle est le fruit de la séance de travail avec les Malimba.

- Juin 2010, elles ont adressé un second Mémorandum au Chef de l’Etat (585 signataires) qui apporte des réponses aux préoccupations émises dans la lettre du MINEPAT.

 

A PROPOS DE LA BRETELLE MOUANKO/ MALMBENGUE

 

Les populations avaient rencontré Mme le Délégué Régional des Travaux Publics pour le Littoral et avaient obtenu d’elle que cette route longue de 17 km soit une boucle passante plutôt qu’elle se termine en cul de sac à Eoumba. Ce d’autant plus que 8 km seulement sépare l’entrée de la bretelle de ce village. Le Ministre des Travaux Publics en avait été saisi. Le Sous Préfet et l’entreprise en avaient été informés.

 

Tout était en bonne voie dans la mesure où les responsables n’y voyaient aucun inconvénient. Une descente sur le terrain avait été effectuée par l’entreprise, MM SOPPO Silvestre, MBAPE Pierre et EDONGUE Benjamin. Malheureusement comme de coutume, certaines élites s’y opposèrent, faisant courir une folle rumeur selon laquelle NDOUMBE est entrain d’intervenir pour que la route n’arrive pas à Eoumba, qu’elle s’arrête à Bolounga. L’entreprise n’a réalisé que la moitié de ce que prévoyait le marché en quantités. Qui tire les ficelles ? La route est à nouveau recouverte d’herbes.

 

QUE CONCLURE ?

 

A chacun sa conscience. Puisse cet éclairage susciter quelque chose en chacun de nous. Pendant ce temps, les autres avancent, la roue de l’histoire est dans un mouvement continu, elle n’attend personne. Ceux qui peuvent s’arrimer trouveront un peu de bonheur, les autres, quelques larmes et elles ne tarissent pas.

 

Nous avons commencé par « MBEMB’A MULIMBA ». Nous pouvons terminer par « MBEMB’A MOT’A SAWA » en méditant ces quelques paroles de l’immortel EBOA LOTTIN transformées et traduites en Malimba.

 

Ceka tè ija épènyè bulu, o ombwé o wé, wé no iyala

Banè be jowa ipinya na oa, mbembé nye pon oa bèbèi

O sosi oa mènè muno o diho, onyola si ibènè da koli a muna tétè

Ba timbi o iniyè oa mongo, ihon’a ponda

Oho bèn pè epolo to béjédi o din itumba

E mala pon ibè oa bobé a yin ihon’a muna madiba

To bana bena wé no iya baha mala ibakwa mudumbu

O ma kanè pon tè to loko

O ma sukanè ndé iyala ija o matanda

Yé pon oa ndédi

O nongi pè yén obol’a ilemba a oa mènè o titi pè tan

Muenya moto anyi tè o itumba o ma wasa ndé inyitèdè mo

O mala ibè o bolonè dimbambè dé oa ka tik’a dihango

O ma bola né a mun’a iyo, yé pon oa bobé a mun’a hangam

Na henjèdè na yé pon oa ndedi a mun’a nyangam

 

Votre humble et fidèle serviteur

 

Marcelin NDOUMBE

(Nya Mulimba)

 

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Commentaires
M
Avec notre professeur pédophile, on écrit moyennement, on est de basse classe, on écrit bien c'est la triche, pourtant, la vraie tricherie des tableaux se passe devant lui, il l'approuve parce que c'est contre Janéa Ndoumbè. On écrit en Anglais c'est un petit niveau.On donne une information c'est l'intox ou alors on est payé pour.On donne un sujet de débat ce n'est pas le bon ou bien il est très léger<br /> <br /> Peut-on être plus tricheur que vouloir se dissimuler alors qu'on est vu par toute la république à la télé.<br /> <br /> Sincèrement Eboutè ta femme doit avoir des sérieux problèmes.<br /> <br /> Va te soigner Pédophilosophe tu es malade.
Répondre
E
Merci Moubolédi de nous ressusciter de temps en temps des anciens articles de ce blog.<br /> <br /> <br /> <br /> Ici, Janéa Ndoumbè, une fois de plus nous donne un cours magistral d'une fraction de l'histoire de notre village, mais aussi sa cartographie.<br /> <br /> <br /> <br /> Comme tout nautonier responsable,il conclut en interpellant la conscience de tous, nous tous<br /> <br /> <br /> <br /> Quelle est la place de Mulimba dans la Sanaga Maritime, les Sawa ou au Cameroun, actuellement?<br /> <br /> <br /> <br /> Il est plus que temps maintenant que chaque Mulimba où qu'il soit,s'engage résolument dans la lutte contre la mise à l'ombre de notre village par nos propres frères et sœur de Yaoundé.<br /> <br /> <br /> <br /> Il est temps maintenant, par tous les moyens, de valoriser le choix réel de nos dignitaires au palonnier de notre contrée. Personne d'autre ne le fera pour nous.<br /> <br /> <br /> <br /> Souvenez-vous cet apophtegme de Luther King: <br /> <br /> <br /> <br /> "Pour que le mal triomphe, il suffit que les personnes au grand cœur restent sans rien faire". <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous invite à suivre ce conte de:Bernard Kounkou qui va nous divertir, mais qui est aussi une véritable leçon:<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Conte : Le Chef du village, le Chien, le Fou et le Perroquet<br /> <br /> <br /> <br /> Il était une fois, dans le village de Diata Nkolo, le Chef du village Mahoukou sentant sa mort prochaine, fit venir auprès de lui ses descendants naturels et légitimes pour aspirer à sa succession.<br /> <br /> <br /> <br /> Une nuit, au soir de sa vie, dans le flamboiement des étoiles et le crépitement joyeux des étincelles autour du feu, il rassembla le Fou son héritier légitime, le Chien son fidèle compagnon et le Perroquet, l’oiseau qu’il aimait beaucoup dans la nature sauvage. Il entretint sa famille et légua sa succession au Chien à qui il avait montré toutes les limites de sa superficie car il était toujours avec lui dans tous ses déplacements pendant la chasse et la pêche. Certains habitants l’ayant appris désapprouvèrent cette désignation. Ils trouvèrent que c’était une grave offense que le Chien soit à la tête de la direction du village ne pouvant pas bien défendre les dossiers des enfants à l’école et des travailleurs pour défaut de langage. Mais le Chef du village dit qu’il pouvait se faire assister par le Perroquet pour lui servir d’interprète et les persuada que pour des raisons de fidélité et de ponctualité, il avait préféré orienté son choix sur le Chien car il lui avait montré les bornes du village. Et avant de rendre l’âme, il lui avait remis tous les documents concernant l’existence juridique donnant droit de propriété à toutes les maisons qui se trouvaient dans cette enceinte communautaire.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand sonna l’heure de la mort du Chef, le Chien organisa les funérailles, il reçut tous les dignitaires venus des autres villages et l’enterra selon la coutume de la tradition. A la fin de l’inhumation, il fut intronisé par les sages présents qui lui imposèrent leurs mains dans un rituel habituel et il occupa le grand fauteuil, sculpté à tête de lion avec tous les accessoires de la chefferie.<br /> <br /> <br /> <br /> Travailleur ambitieux et bienveillant, prudent et vigilant mais aussi diligent et efficace, il gérait correctement son village comme il l’avait bien appris auprès de son maître. Il répondait présent à toutes les convocations des enseignants pour les élèves de son village. Il avait toujours à ses côtés le Perroquet qui assurait son secrétariat donnant à chaque fois de bonnes explications là où le Chien éprouvait des difficultés de compréhension. Il était un bon chef qui savait s’occuper de sa communauté, éprouvant le moindre souci chaque fois qu’une information lui tombait dans les oreilles. Il arrivait le premier sur les lieux des catastrophes naturelles, pendant les inondations et les incendies de feu de brousse ainsi que les grandes calamités pour soutenir les sinistrés. Il prenait la précaution de sonner l’alarme en cas de tremblement de terre. Il nourrissait sa famille avec les produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Sa population mangeait toujours comme au beau vieux temps du défunt Chef de village.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais un jour les éleveurs qui s’occupaient de la ferme avicole et porcine furent victimes d’une peste mortelle qui décima plus de la moitié de la production animale. Ils partirent voir le Chien pour lui soumettre leur préoccupation afin de trouver une solution rapide à cette situation désespérante entraînant, à la fois, une rupture de stock pour le ravitaillement, provoquant la famine auprès des consommateurs de viande blanche et rouge. Il était à bout d’arguments. La foule qui suivait les manifestants envahit sa maison au point de la détruire mais elle fut retenue par le Fou qui la dissuada de commettre un tel acte de vandalisme contre un héritier de son père. Il convoqua les meneurs du groupe de se calmer. Nombreux étaient très excités et n’osaient pas lui accorder le moindre crédit et le temps d’écoute.<br /> <br /> <br /> <br /> - Que pouvions-nous attendre d’un Fou qui n’a pas bénéficié du mérite de son défunt père qui lui a préféré un Chien ?<br /> <br /> <br /> <br /> - Du calme, du calme, du calme parlait à haute voix un agitateur debout sur un tabouret. Notre Fou a aussi des amis dans notre société, il peut utiliser ses relations pour sauver notre bétail.<br /> <br /> <br /> <br /> Dès que la personne eût terminé de parler, le Fou prit la parole et demanda à la Foule de le suivre. Il les conduisit chez son ami de classe, un vétérinaire très compétent à qui il avait déjà expliqué le cas de cette maladie dévastatrice. Le médecin les reçut cordialement avec bienveillance. Il prêta attention à tout ce que les gens lui disaient. La bienvenue semblait aboutir sur une sollicitation d’espoir.<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, ils partirent tous à la ferme, le vétérinaire examina les animaux, les soigna correctement. Nombreux commençaient à retrouver leur force, à se lever, à boire et à manger. Un sourire illumina le visage des manifestants. Ils remercièrent le Fou et son ami pour leur sensibilité et leur solidarité à la cause pour laquelle la colère s’orienta vers une issue apaisée.<br /> <br /> <br /> <br /> Face à cette heureuse surprise, la foule fabriqua un tipoye en bois de rotin et transporta, sur les épaules le Fou qui sentait une odeur forte de sueur jusqu’au village, chantant et dansant qu’il était maintenant leur nouveau Chef du village. Le Chien en voyant cette scène faillit ameuter d’autres chiens de sa garde pour arrêter les organisateurs. Mais il fut mis en minorité dans cette contestation populaire où les manifestants munis de gourdins et de pillons lui demandèrent de démissionner de sa qualité de Chef du village pour avoir manqué à son devoir élémentaire de trouver un vétérinaire qu’avait pu trouver le Fou. Il signa sa démission sans résistance pour éviter une effusion de sang.<br /> <br /> <br /> <br /> Le Fou changea tous ses vieux habits déchirés car il ressemblait à un vieil éboueur qui passait tout son temps à fouiller dans les ordures ménagères. Il coupa ses longs cheveux, rasa sa grande barbe, tailla ses sales et vieux ongles recourbés qui avaient pris des allures des pattes de crabes. Après sa grande toilette, parfumé de fragrance agréable, il occupa le grand fauteuil de la chefferie.<br /> <br /> <br /> <br /> Le village avait repris son fonctionnement. Les enfants partaient à l’école. Les femmes se rendaient aux champs. Elles cultivaient, plantaient et récoltaient. Les hommes retrouvaient leurs activités, d’aucuns l’abattage des arbres, d’autres la chasse, la pêche et l’élevage.<br /> <br /> <br /> <br /> L’économie du village prospérait car la croissance était bonne du fait de la qualité de la production dans tous les domaines de l’activité sociale. La population mangeait à sa faim. Le Fou commençait à plonger dans un luxe insolent en s’achetant des chaussures, des vêtements, des ustensiles, des fauteuils, des chaises, des tables importés et autres objets que pouvaient fabriquer les menuisiers du village qui n’avaient pas beaucoup d’ouvrages à réaliser. Il était critiqué pour son opulence. Il gaspillait beaucoup d’argent pour de petites choses sans une grande utilité. La pharmacie manquait dans le village. La lumière était absente dans la plupart des maisons alors qu’avec les noix de palme, il pouvait produire de l’électricité. Le barrage inauguré par l’ancien Chef du village ne produisait toujours pas l’énergie attendue par la population du village. Il ressemblait à un monument de fer mais aussi à un logement de chauve-souris et d’hirondelles. L’argent dépensé pour cet investissement était perdu comme s’il avait été jeté à la fenêtre. Autant de maux minaient le village et il lui était reproché de manquer à son devoir de bonne gestion.<br /> <br /> <br /> <br /> De temps en temps, il se prévalait d’être le successeur légitime du Chef du village à qui revenait la véritable autorité. Et pourtant de nombreux dossiers qui faisaient la fierté du bon jugement de son travail étaient toujours traités par le Perroquet. Il agissait en lieu et place du Fou quand il s’agissait de défendre les cas sociaux des enfants de l’école combien même d’autres situations qui nécessitaient une compétence et une bonne maîtrise lorsqu’il retombait dans sa folie. Il vendait à certaines occasions dans sa perte de lucidité, les richesses du village aux mauvais coopérants étrangers qui profitaient de son manque de scolarité, de son précédent médical. Il bradait l’héritage du village comme un mauvais sage. Il coupait les arbres fruitiers lorsqu’il était en contradiction avec un membre de la communauté. Il brûlait les campements des agriculteurs et des éleveurs. Il exploitait certains enfants de l’école obligés d’aller travailler dans les mines de cuivre, de diamant et d’or pour son propre compte sachant bien que cela est interdit par le règlement du village. Cette attitude ne plaisait pas aux parents, aux maîtres et à la population qui se soulevèrent.<br /> <br /> <br /> <br /> Une nuit pendant qu’il dormait profondément dans son lit masseur, qui fonctionnait à l’aide d’une batterie; il fut attrapé, ligoté et destitué. Une marche pacifique dont le fer de lance était le Perroquet fut organisée pour asseoir le nouveau chef qui prit la parole en de termes très solennels, plein d’éloquence et de verve remarquable à la place publique du marché devant une foule immense. Le Perroquet venait d’être investi à l’unanimité, nouveau Chef du village en remplacement du Fou qui avait trahi la cause véritable de la population.<br /> <br /> <br /> <br /> Fier de son ascension pour cette belle promotion, il avait la chance car il avait travaillé avec tous ses successeurs. Il connaissait très bien ses dossiers. Il intervenait à temps utile chaque fois que l’occasion se présentait et que sa présence était nécessaire. Il bénéficiait de l’estime auprès des élèves qui le considéraient comme un excellent intervenant, un défenseur respecté qui suscitait de l’admiration à l’endroit des maîtres de l’école.<br /> <br /> <br /> <br /> Lors des rencontres avec les chefs des autres villages, son discours était écouté et suivi avec une grande attention car il avait la maîtrise de son langage. C’était un chef courtois, distingué et respecté. Il avait une parfaite mémoire. Il avait enregistré depuis le premier Chef du village tous les dossiers concernant la limitation du village. Il participait éloquemment à toutes les conférences et à tous les séminaires, obtenant de nombreuses bourses pour les enfants de son village parce qu’il voulait leur donner une instruction de qualité. Il avait réussi à placer durant son mandat le village à un bon niveau de considération. Il l’avait sorti du dernier rang qu’il occupait. La propreté était son champ de bataille ainsi que l’excellence et la compétence. Il avait mis hors de tout circuit de corruption la médiocrité, sanctionnant tous les auteurs coupables de la mauvaise gestion des biens du village. Les contrats mal négociés de ses prédécesseurs étaient pour la plupart révisés car il voulait procurer les avantages à la population détentrice et bénéficiaire pour lui accorder la pleine jouissance et la satisfaction entière de la richesse du sol.<br /> <br /> <br /> <br /> Le Perroquet qui n’aime pas vieillir au pouvoir, de peur d’y mourir la tête baissée et déplumée, à la fin de son mandat, remit le pouvoir à la population du village. Celle-ci lors d’une cérémonie avec tous les anciens dans le bois sacré suivie de rituels de libation au son du Tam-tam et des danseuses traditionnelles, badigeonnée de kaolin, le déposa sur la tombe du premier chef puis désigna en transe un successeur capable de conduire dignement le destin du village pendant la transition. Celui-ci obtint un consensus et organisa des élections attendues par tout le peuple.<br /> <br /> <br /> <br /> C’est ainsi que le pouvoir exista dans sa forme démocratique avec des élections libres et transparentes, dans le respect scrupuleux des règles élémentaires du droit avec de bons juges, en toute vérité, dans l’élégance et l’alternance du choc des idées, de tous les candidats pour un bon village inscrit dans la dynamique du développement."<br /> <br /> <br /> <br /> Il est temps que le fou quitte.<br /> <br /> <br /> <br /> Elénda
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E
Frère Kongo, nous connaissons tous la verve de Soppo, to petit frère sur ce blog. Elle est souvent d'autant plus acérée que la déception de Soppo est grande. Peut être attendait-il mieux ou plus de son grand frère que tu es. Lui il a l'avantage de te connaître. Pour ce qui me concerne, comme tu l'as demandé, je suis allé me renseigner à Bonanjoko.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand j'ai prononcé le nom de Kongo, crois-moi, ça ne disait rien à personne. Quand j'ai continué avec EBONE, comme tu l'as fait, ils sont remontés à plusieurs générations. Ils ont dit que Bonanjoko est fini. Papa EBONE, Hans MAKABO, BOSSAMBO, etc, faisaient partie des hommes vaillants de ce village. C'est donc l'évocation du nom de ton papa qui rappelait le fils à leur souvenir. Certains disaient que tu es parti depuis des lustres et ils ne savaient même plus si tu étais en vie.<br /> <br /> <br /> <br /> On aurait pu faire l'économie de tout ça si tu nous avais dit qui tu étais. Pourtant tu es un noble respectable.<br /> <br /> <br /> <br /> A propos de ton cordon ombilical qui n'est pas putrescible, je t'avoue qu'il n'aurait pas résisté à la lame du bulldozer si le MCT n'avait pas été détourné. A moins que tu ne sois de ceux qui, comme Diboto, préfèrent mourir pour garantir le hold-up de notre mouladi sur nos terres. Bouge frère Kongo, Malimba et Bonanjoko sont en danger.<br /> <br /> <br /> <br /> Pierre EMBONGO
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S
Bona tétè na bona iyè, idiba ya bwam.<br /> <br /> <br /> <br /> Le weekend dernier, aucours d'une altercation verbale que j'ai eu avec l'un de mes petits frères Malimba, pourfandeur des us et coutumes Malimba, il a eu à me tenir ces propos:"ce que je te reprose sur AYAYI, c'est que tu n'aurais pas du mettre ses tares sur la place publique.Tu devrais plutôt lui faire ces réproches à deux".<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne ferai plus jamais des réproches en catimini car, qui pourra en assurer l'interpretation à postériori?<br /> <br /> <br /> <br /> J'en avais au par avant fait à certains Moulongo, qui ne m'avaient pas écouté, se croyant "tout puissant" grâce aux moyens financiers en leur possession:dans leur regret exprimé de nos jours, ces Moulongo font la honte dans la communauté Malimba.<br /> <br /> <br /> <br /> Or, au moment où ces honteuses plaies sont encore béante, voilà un autre Moulongo qui vient en ajouter au ridicule qu'est devenu le village Moulongo qui, hier, était le plus respecté, le plus écouté, le plus craint, le plus adulé:<br /> <br /> <br /> <br /> KONGO NYA EBON"A SIKOTI NYA LOE NYA KONGO NYA BONDUNTU O MOULONGO.<br /> <br /> <br /> <br /> Mon grand frère demande aux bloggeurs de chercher cette identité à Malimba et ils sauront qui il est.<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai aidé tout le monde:IL EST LA HONTE DE LA PURE ESPECE.<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà quelqu'un qui se vante d'être un "vrai Malimba", après avoir abandonné la tombe de son père qui croupit dans les herbes à Bonanjoko, pour ceux qui ne connaissent pas en allant vers Eoumba.<br /> <br /> <br /> <br /> La maison que son feu père a laissé, le feu papa EBONE, paix à l'âme de ce vaillant Malimba, était la dernière avant celle du feu papa Hans MAKABO.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand son père meurt, il laisse une veuve, feue mama NGOBO, paix à son âme, morte de suite de misère.Si tu ne le savais pas, sache-le donc dès aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-il nous dire avec exactitude où est enterrée cette dernière, la veuve que son feu père leur a laissé?<br /> <br /> <br /> <br /> Au lieu de se taire comme son frère SIKOTI, il ose venir étaler à la place publique ses limites.<br /> <br /> Toi qui es un "vrai Malimba", grand frère peux-tu reconnaître la route qui mène à Moulongo, depuis la France où tu es?<br /> <br /> La dernière fois où tu étais à Malimba, tu étais passé par la pirogue, moi je me lavais au débarcadaire de mon père, il n'y avait pas encore la route.<br /> <br /> <br /> <br /> Dis-moi, en tant que "vrai Malimba, qu'as-tu dejà fait pour ce village que ton feu père defendait avec bravoure, dignité et zèle?<br /> <br /> Un "vrai Malimba" qui ne connait même pas sa généalogie.(Papa EBONE te mauditait en apprenant que tu as dis que sa généalogie s'arrêtait à 05 générations.<br /> <br /> <br /> <br /> Au lieu de te taire comme les autres Moulongo(surtout eux); qui font la honte de leur parents décédés(les tombes abandonnées dans la broussaille), tu viens nous dire qui tu es.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu es cet espèce d'enfant qui a été incapable de faire mieux que son père.<br /> <br /> <br /> <br /> EBONE, ei!! oa SIKOTI pè njé?<br /> <br /> <br /> <br /> Tu voulais certainement t'accrocher sur les valeurs de ton feu père,valeurs qui ne sont pas les tiennes:Na moudoumbou tè mu da bota: Naha bahè, ba Sikoti pè!!!!<br /> <br /> <br /> <br /> O timba pètè pètè!!<br /> <br /> <br /> <br /> Mbadè o bodu.<br /> <br /> <br /> <br /> SOPPO Silvestre.
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B
Mon frère Kongo, merci que tu te sois enfin reveillé. Mais tu sais que pour se faire un nom dans sa communauté, soit on pose des actes positifs et appréciables en public comme le fait toujours Janéa Ndoumbè Marcelin, soit on trahit pour déshonorer, vilipender et détruire comme l'ont fait Moubandjè Jean Paul, Koutta Henri, Edoubé Celestin, Ayayi Rosette et la liste est longue, tu peux nous la compléter sans oublier leurs supporters. C'est grave pour une élite comme toi qui se cache devant les misères de son village. Comme le bruit des tonneaux vides a perturbé ton sommeil, dis-nous qui tu es enfin, car personne n'a le temps de chercher ton identité. Si tu vis à Douala comme moi, on se donne rendez-vous demain à Deido à 18h, rue de la joie. Moi je bois la castel, et je t'offrirai ton goût, et nous allons bien faire connaissance.<br /> <br /> <br /> <br /> Bwanga Martin
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