Malimba: L'école en berne à Manoka !
Des établissements dans certaines îles demeurent sans salle de classe, malgré les moyens déployés par les pouvoirs publics.
La rentrée 2011-2012 a bien démarré Ii Manoka le 5 septembre. « Certes, elle. Était timide, mais quelques enfants ont répondu présents. Nous avons aussi tenu une première réunion de rentrée avec le sous-préfet pour faire le point sur les difficultés que nous avons et voir comment y apporter des solutions. » Malgré son optimisme, Maurice Epale. Inspecteur d'arrondissement de l'Education de base de Mano¬ka, ne parvient pas à occulter les problèmes qui y minent l'éducation. Pourtant, depuis 2006, la carte scolaire de Manoka s'est améliorée.
Le nombre d'établissements est passe de quatre à prés de 10 aujourd'hui pour 2600 élèves environ, avec notamment la transformation de l’ancien CES de Manoka centre en un lycée d'enseignement général et les écoles publiques de Manoka et Kooh devenues écoles publiques bilingues pour cette année scolaire. En 2009, le député de Wouri centre, Albett Dooh Collins a construit une salle de classe avec 30 tables-bancs a l'école publique de Kooh et au Government primary school de Konbo Mou¬koko (village des pécheurs). Le Gouvernement vient de créer deux nouvelles écoles primaires dans les iles de Dongo et Mougangue.
Malgré ces efforts, l'arrondissement de Manoka, qui compte un peu plus de 24 iles, reste à la traine sur le plan éducatif. Quelques faits. On dénombre 35 enseignants, tous contractualisés, pour toutes ces écoles répertoriées. Les écoles publiques de Beschool et Kangue demeurent sans salle de classe. Les élèves font cours dans des églises en attendant. L'école publique bilingue de Manoka centre compte 700 élèves pour seulement 4 salles de classe. En outre, l'ile reste enclavée. Une situation qui déteint sur la qualit6 de la construction des salles de classe.
« Les entrepreneurs qui ont le courage de soumissionner certains appels d'offres pour la construction des salles de classe doivent supporter des couts; supplémentaires a cause du transport du matériel de Douala pour l'ile. Et comme conséquence, ils ne construisent pas les salles de classe en matériaux définitifs comme prévu dans le cahier de charges », explique Maurice Epale. C'est le cas notamment à Konbo Moukoko et Toube. Ou des salles déclasse ont été construites en matériaux provisoires pour I’ année 2009-2010. Ces salles de classe ne sont toujours pas réceptionnées.
Source: Cameroun Tribune du 15 septembre 2011