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ILIMBE-ILIMBE
22 mars 2010

LE DEVENIR HISTORIQUE DU PEUPLE MULIMBA. Par Eboute Daniel

Bonakota_Mulimb___Jedu

Animation sur les berges de Bolunga

La réalisation historique de tout peuple tient à une dialectique fondamentale : construction, déconstruction, reconstruction .Et le peuple Mulimba n’échappe pas à cette logique de l’histoire.
Historiquement, la période de construction s’identifie à celle de l’installation définitive du peuple Mulimba dans son site actuel, au-delà des découpages administratifs marqués par des cessions foncières impérialistes donc, arbitraires et des luttes de résistance des enfants malimba contre la spoliation de leurs terres .Une autre caractéristique fondamentale de cette époque glorieuse, est l’élaboration d’un code normatif censé réguler les rapports interindividuels et ceux, entre les administrateurs locaux (les chefs et leurs suites) et leur peuple. Ce qu’il faut retenir de cette période est qu’en ce moment, le peuple Mulimba se considère comme une réalité pleine et entière capable de faire basculer l’Histoire en sa faveur. Nous ne citerons pas la détermination des figures emblématiques comme Ebué’tongo et son fils, Mukok’a Manyanyè … dans leur opposition contre l’usurpateur colonial. C’est la période de fierté Mulimba. Malheureusement, elle ne sera que de courte durée, au regard des contradictions inhérentes aux manœuvres de déstabilisation coloniales mais surtout, en raison de la complicité de certains frères, en quête d’enrichissement personnel, avec la machine répressive locale et étrangère.

La période de déconstruction elle, est marquée par la déchéance de l’organisation historique du peuple Mulimba sur tous les plans : désorganisation politique et économique, luttes sociales intestines, guerres de succession, divisions internes, négation de l’identité mulimba (plusieurs enfants malimba se sont convertis duala , bakoko, basa’a…). Brièvement, c’est une période de déstabilisation totale. Le désenchantement est si consistant que les Malimba n’ont plus de repères. Ceux des fiers enfants malimba qui n’ont pas eu honte de leur situation historique, se sont échinés à ressusciter l’esprit de corps Mulimba par tous les moyens humainement valables. Cette dernière activité prépare le dernier grand mouvement de la dialectique que nous avons nommée, la reconstruction.
La reconstruction caractérise la période actuelle. Elle se détermine essentiellement par le rassemblement des enfants malimba au sein d’une vaste organisation nommée Ilimbè ilimbè. La mission fondamentale de cette entité est de promouvoir le devenir historique du peuple Mulimba. Mais comment y parvenir alors que les enfants malimba semblent se constituer eux-mêmes comme les négateurs acharnés de leur devenir ? Il n’y a qu’à évoquer les luttes contemporaines intermalimba qui fragilisent et éparpillent les descendants de ce peuple pour s’en convaincre. Seulement, peut-on, de manière objective, penser le progrès sans luttes , étant entendu que celles-ci sont des contradictions se constituant en dernière analyse, comme des dynamiques censées impulser la reconstruction ?

Les luttes actuelles qui caractérisent le peuple Mulimba sont émulatrices de progrès en ce sens, qu’elles éclairent des zones d’ombres qui auraient pu se constituer comme des écueils infranchissables. Ce qui importe dans cette perspective, est l’identification des problèmes les plus fondamentaux et l’élaboration rigoureuse des solutions les plus viables à long terme. C’est à cette tâche que semble se ruer aujourd’hui tout descendant mulimba fier de l’être. Le progrès historique du peuple malimba passera par trois points à savoir :
*l’émulation intellectuelle,
*les investissements économiques communautaires,
*la réalisation des grands projets.
D’autres points peuvent exister. Ces trois que nous considérons comme les plus essentiels, couvrent à notre avis, tous les autres domaines. Car, un peuple intellectuellement représentatif, économiquement fort et qui manifeste son être-dans-le monde par la réalisation des projets de grande envergure, imprime de manière consistante sa marque dans l’hstoire. Revenons sur chacun des points.
L’émulation intellectuelle
Elle consiste à encourager les jeunes malimba à > ,à fournir des efforts pour acquérir, de manière essentielle des connaissances qu’ils devront mettre au service de l’humanité mais, de leur peuple ,en premier lieu.la réalisation d’une telle chose demande que les Malimba mettent sur pied un fonds communautaire d’octroi des bourses à ceux des leurs, élèves et étudiants qui se distinguent au cours de leurs études ,par d’excellents résultats. Les bons résultats ne ressortissent pas du miracle .On y parvient par un travail rigoureux et constant. Mulimba a une réserve d’enseignants excellemment outillés, tous cycles confondus, capables d’entraîner les leurs à l’excellence académique. Nous pouvons créer des pôles par villes et ça marchera. Les Malimba de la diaspora ne sont pas exclus.
Les intellectuels, lorsqu’ils portent en eux l’idée de réalisation historique de leur communauté, deviennent les défenseurs de celle-ci. Une autre préoccupation est celle de la nécessité d’une présence politique valable des malimba sur la scène nationale mais aussi, dans les autres grandes sphères de l’espace administratif central. Loin de nous, toute idée de convoitise déloyale. Nous pensons seulement que, si les autres communautés sont sérieusement représentées, il est de notre devoir de faire partie de cette compétition en vue de la construction de notre pays. Commençons donc, pour ce projet à réhabiliter les écoles de notre région, organisons des cours de vacances dès le mois d’Août mais avant cela, essayons de recenser nos jeunes gens candidats aux examens officiels et apportons leur ce que nous pouvons. Cette tâche semble difficile mais pas impossible.
Les investissements économiques communautaires
L’argent dit-on , est le nerf de la guerre .Cela signifie que si le peuple Mulimba dispose des assises économiques importantes,il peut financer des investissements capables d’impulser le développement de son espace vital. Le tourisme par exemple, est générateur de capitaux et notre village est, comme le reconnaissent plusieurs personnes, >. Nos eaux regorgent d’espèces de poissons de toute nature ; on peut tenter la pisciculture, l’agriculture n’étant pas mise à l’écart…Bien d’autres domaines d’investissement capables de promouvoir le développement de chez nous existent .Battons -nous.
La réalisation des grands projets
Nous pouvons avoir les projets les mieux ficelés du monde mais si nous ne les réalisons pas, ils restent et demeurent des phrases éloquentes mais sans vie, appelées à disparaître sans laisser de traces. Ce seront des phrases innocentes parce qu’elles n’ont jamais demandé à être formulées .Mais nous, nous le serons car, coupables de les avoir formulées. Le tribunal de l’histoire nous condamnera.
En réalisant tous ces grands projets, nous nous imposons à l’histoire comme des entités pleines et entières valables parce que, notre avis pèsera aussi lourdement sur les grandes décisions nationales.
Le devenir historique du peuple Mulimba est un grand chantier communautaire qui exige que chacun apporte une contribution. C’est impératif. Nul ne peut s’y dérober. L’urgence de cette tâche devrait nous pousser à faire table rase de nos projets égoïstes, sources des crises intestines, et nous investir avec détermination, à surmonter les contradictions favorables à notre progrès.

Auteur : EBOUTE Daniel

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Commentaires
M
« l'excellence de sa poésie voile l'essentiel de ce qu'il aurait pu dire. Peut-être parce qu'il ne se sent pas profondément concerné par la question de la reconstruction du Peuple Mulimba. » Propos du frère Mola au sujet du frère Mouboledi.<br /> <br /> Cher frère,<br /> Je me suis accordé le recul nécessaire pour ne réagir à chaud à l’estocade qui m’a été gentiment portée par toi. Me fais-tu aujourd’hui le procès de mon éloignement géographique cher frère? Comment aurais-je pu me sentir davantage concerné par la reconstruction Malimba si ce n'est d’utiliser ma truelle de plume ?<br /> <br /> Muna tétè Mola, toute ma vie d'adulte j’ai défendu au péril de mes amitiés et de mon mariage mes positions en faveur de Malimba. Mes proches en savent quelque chose.Point besoin pour moi d'en dire plus. Lorsqu’est la brèche de la cyber expression au service des communautés s'est ouverte, j’ai été de ceux qui ont essayé de porter très haut notre cultureMalimba. Evidement tout cela n’est probablement pas assez au regard des chantiers Malimba, me diras-tu. Beaucoup d’autres valeureux fils et filles Malimba agissent à leur manière pour le bien de la communauté. Mais cher frère Mola je ne fais jamais l’économie de mes sentiments pour le village.Ne pas le reconnaitre est pour moi un parjure.<br /> <br /> J’admets volontiers mes limites à propos du terroir Malimba où, soit dit en passant, je n’ai même pas un mm² à Yôyô.<br /> <br /> Frère Mola tu le sais certainement, dans un chantier comme le nôtre tout le monde n’a pas la même qualification et les mêmes outils, il y a des plombiers, des maçons, des électriciens, des puisatiers, des charpentiers. Si je ne m’octroie que le rôle de jardinier dois-je être condamné pour ce minimalisme ? dois-je usurper une qualification qui n’est pas la mienne?<br /> <br /> A vrai dire cher frère je n’ai pas bien saisi les raisons de ma non-implication à la reconstruction du village.Mais ce n'est pas grave.<br /> <br /> Mais quoi qu’il en soit je reste disposé à accepter un mode d’emploi (rires) se ramenant à la construction de Malimba. Enfant, j’ai pleuré en Malimba, adolescent j'ai rêvé en Malimba,adulte je gémis en malimba. Si à présent, la poussière de notre chantier commun doit me fait éternuer ce sera forcément aussi en Malimba.<br /> <br /> Merci tout de même pour ton commentaire et de ton apport.<br /> <br /> <br /> Modo mwa bwam, o homa bona bôngô bahonè.
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M
Bonjour à tous<br /> <br /> Assez souvent les propos relayés du Pr Kombi Mouelle au sujet du peuple Malimba sont assimilés à un diagnostic ("MANQUE D'ORGANISATION ET PROBLEME DE LEADERSHIP") et s’il s’agissait simplement de symptômes ?<br /> <br /> J’ai trouvé généreux la suggestion de benchmarking du frère SG d’Edéa de regarder ce qui se passe du côté des Bulu. Si l’idée d’une matérialisation de la réconciliation interbulu (fong, ntoumou…) et même fang est salutaire, je doute cependant que la motivation soit celle de l’impératif évènementiel ( « à la veille du prochain Comice Agropastorale qui leur a été offert. »). Cela serait insuffisant pour consolider un peuple meurtri par tant de dissenssions.<br /> <br /> Toutefois, si cela est vrai. Cela sera le malheur des Bulu. Et pour cause: Comment réduire de longues années de disputes larvées en grand amour soudain à l’aune d’un Comice qui ne dure que le temps du clignement d’œil.<br /> <br /> Taire les querelles, se rabibocher est une école de la patience. Je l’ai souvent appris à mes dépends. C’est une ingénierie qui requiert, un état d’esprit, qui obéi à une démarche, et qui doit aboutir à un consensus. Ce triptyque (car les 3 termes - ETAT D ESPRIT, DEMARCHE, CONSENSUS- sont ici sont interopérants) est la cheville ouvrière même de quiconque veut aller loin dans le processus de mise en dialogue, de rapprochement des polarités.<br /> <br /> De plus, ce triptyque ( à la différence d’un ternaire) doit induire une logique d’étape (décrite par le frère Eboutè) et ne peut se confiner aux exigences de l’actualité. Fût ce un Comice Agro pastoral.<br /> <br /> Et puisque les Malimba, eux , n’auront pas de si tôt un Comice Agro Pastoral, sommes nous condamnés à nous entretuer ? Ma réponse est naturellement, non !<br /> <br /> D’où l’importance d’admettre comme préalable que la réconciliation est un processus dont l’effort doit être continu ou tout au moins régulier. Continu, parce qu’il est le corolaire naturel de la fluctuation et de l’imprévisibilité des rapports humains.<br /> <br /> D’autre part, cher frère Blaise, permets moi d’apporter une apostille à ton sympathique début de commentaire. En ce qui me concerne, j’épouse totalement les dires du Pr Kombi Mouelle au sujet de Malimba « MANQUE D'ORGANISATION ET PROBLEME DE LEADERSHIP ». Mais là où je me désolidarise de ton analyse cher frère c’est lorsque tu utilise le vocable « Maladie » en indexant Malimba. Parlons-en.<br /> <br /> Pour moi les termes du Pr pourraient representer quelques symptômes de notre déconfiture et Pas LE diagnostic en lui même!<br /> <br /> Or la thérapie qui nous est si chère aujourd’hui doit être à la mesure d'un diagnostic et non des symptômes.<br /> <br /> Décortiquons donc ensemble le propos du Pr Kombi Mouelle : « LE PEUPLE MALIMBA MANQUE D'ORGANISATION ET PROBLEME DE LEADERSHIP »<br /> <br /> 1- LE PEUPLE MALIMBA MANQUE D'ORGANISATION : Faux. A en croire à ton texte nous sommes bien organisé. Je te cite « …02 Chefferies de Canton, ILIMBE-ILIMBE et tous ses organes connexes (Assemblée des Chefs Traditionnels, Conseil Supérieur, Bureau Exécutif et les diverses Régions qui le composent, Une Diaspora Malimba qui commence à s'organiser... »<br /> <br /> A moins de trouver que tout ceci est désuet, nul et non avenu. Ce qui porterait le problème sur le terrain de la remise à plat des institutions intracommunautaires. Je te laisse ce risque.<br /> <br /> 2- PROBLEME DE LEADERSHIP : Encore faux. Car (et tu argumentes souvent dans ce sens sur notre forum ) le Bureaux Exécutif et son Délégué national représentent le sommet de la hiérarchie.Quoiqu' élu il est donc le Leader, le dépositaire d'une destinée, la personne à suivre. Dans cette logique il n'y a donc pas de vacance leaderschip. <br /> <br /> Revenons un tant soit peu sur ce terme.<br /> <br /> LEADERSHIP : Ce mot n’est autre que la relation de confiance qui s'établit entre un individu et la majorité des membres de ce groupe ou de cette collectivité dans la poursuite d'un objectif partagé.<br /> <br /> A moins de trouver que l’autorité du Frère Simon Dikanjo est contestée et que l’exercice de son pouvoir est illégitime. Ce qui porterait le problème sur le terrain prisé des politologues (que nous ne sommes pas) à savoir le ternaire pouvoir/ autorité/ légitimité. Je te laisse là aussi le soin d’ouvrir ce débat. Et bonne chance.<br /> <br /> Ceci étant entendu. Il nous reste le problème tout entier du Diagnostic du malaise Malimba. La lecture du frère Eboutè est assez éclairante la dessus et ne fait aucune économie de la pensée quant à nos maux.<br /> <br /> Je pense que dans l’absolu les termes du Pr s’accordent bien avec la situation psychosomatique de Malimba. Nous gagnerions simplement à bien les contextualiser.<br /> <br /> C’est pas si simple mon frère Blaise.<br /> <br /> Mouboledi
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S
Chers frères, je vous lis avec beaucoup de plaisir et d'amusement, mais également avec beaucoup d'intérêt.<br /> <br /> Le Pr MOUELLE KOMBI a trouvé la maladie dont souffre le peuple Malimba: "MANQUE D'ORGANISATION ET PROBLEME DE LEADERSHIP"... <br /> <br /> Vous avez beau philosophé autrement, vous vous retrouverez face à ce paradigme. Nous autres qui sommes sur le terrain et mettons les mains dans le cambouis, sommes confrontés tous les jours à ce problème majeur.<br /> <br /> Parler de "Mouvement vers l'avant" c'est au moins essayer de répondre à cette préoccupation.<br /> <br /> Le peuple Malimba a aujourd'hui des organes qui peuvent lui permettre de s'orgniser efficacement: 02 Chefferies de Canton, ILIMBE-ILIMBE et tous ses organes connexes (Assemblée des Chefs Traditionnels, Conseil Supérieur, Bureau Exécutif et les diverses Régions qui le composent, Une Diaspora Malimba qui commence à s'organiser...<br /> <br /> Vous conviendrez avec moi que notre problème de l'heure est que les initiateurs de ILIMBE-ILIMBE qui sont malheureusement nos meilleurs élites (politiques et économiques) ne peuvent plus se mettre ensemble et tire chacune à son niveau certains fils et filles Malimba qui devaient pourtant assurer une certaine relève.<br /> <br /> Si vous vous attardez sur cette réflexion, vous constaterez avec moi qu'en réalité ILIMBE-ILIMBE a été construit sur ces luttes fraticides; c'est pourquoi son essor continue de rester hypothétique (L'initiateur principal D'ILIMBE-ILIMBE ne s'est-il pas dessolidarisé solennellement du tout premier bureau de cette organisation lors de l'AG constitutive de Mai 2000 à Edéa?).<br /> <br /> Que faut-il donc faire?...Dissoudre ILIMBE-ILIMBE et envisager la création d'une autre organisation de masse?<br /> <br /> Ce n'est pas mon avis.<br /> <br /> Mon avis est qu'il faut avoir recours à l'autorité administrative pour réunir les Elites Malimba autour d'une table: LES ILLUMINES ET LES PORTEURS D'EAU, TOUS LES CHEFS TRADITIONNELS, TOUS LES HOMMES POLITIQUES...<br /> <br /> Faudrait que les Malimba se parlent les yeux dans les yeux.<br /> <br /> Les fils du Nkam ont organisé il y a un peu plus de 02 ans ce genre de rencontre et ont reçu le soutien d'un digne fils Sawa, le Ministre ETAME MASSOMA. c'était une grande réussite.<br /> <br /> Nous suivons actuellement ce genre de "reconciliation" à Ebolowa avec les fils et filles BULU qui sont entrain de taire leurs querelles et leurs divisions à la veille du prochain Comice Agropastorale qui leur a été offert.<br /> <br /> Pour moi, cette rencontre doit être aujourd'hui pour les Malimba, UN PREALABLE FONDAMENTAL ET DETERMINANT. Faudrait d'ailleurs que le Délégué National actuel en fasse son cheval de bataille, plutôt que la perspective de l'organisation d'une Assemblée Générale de fin de son mandat.<br /> <br /> Qui doit enclencher cette rencontre?<br /> <br /> Une délégation conduite par les Chefs supérieurs et le Délégué National d'ILIMBE-ILIMBE devra rencontrer le futur Préfet de la SANAMAR. Les convocations devront être co-signées par Mr le Préfet et les Chefs Sup et être adressées à toutes les forces actives Malimba.<br /> <br /> Des invitations exceptionnelles doivent être adressées à des personnalités ressources Sawa.<br /> <br /> QUI FINANCERA CETTE OPERATION ET EN SERA LE FACILITATEUR?<br /> <br /> La diaspora Malimba sous l'égide de l'Association Malimba Avenir<br /> <br /> P.S: je suis de retour à Edéa depuis hier soir...(avis aux agents secrets!)
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M
L'analyse de l'article du frère Eboutè par le Frère Mouboledi est digne d'éloge.Il essaye comme il le peut,d'apporter quelques éclairages.Seulement,l'excellence de sa poésie voile l'essentiel de ce qu'il aurait pu dire.Peut-être parce qu'l ne sent pas profondément concerné par la question de la reconstruction du Peuple Mulimba.Une preuve peut être accessoire,l'expression > apparait trois bonnes fois dans son commentaire.A quand donc la fin des querelles stériles?<br /> Il faut déconstruire mais en proposant une réalité qui soit supérieure à la précédente sinon nous piétinons car,comme nous l'enseigne Danton que Comte reprend si bien,><br /> Une critique bien ficelée,loin de paraître comme une simple logomachie,se veut créatrice d'un espace de réflexion censé faire avancer le débat et par conséquent, produire une dynamique de progrès.La contradiction se constitue dans cette perspective,comme motrice du mouvement.<br /> Ne peut donc prendre parole dans cet espace de discussion, que ceux qui peuvent parler pour le Mouvement vers l'avant de notre peuple comme le dit le frère mouboledi.<br /> Déconstruisons pour reconstruire.
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M
Il n’est pas toujours agréable de se confronter à la difficulté intellectuelle. Est difficile ce que l’on ne cerne pas au premier abord, ce qui fait toucher les limites de nos capacités immédiates. Pour surmonter la difficulté, il faut travailler, faire des efforts qui peuvent paraître pénibles. L’invitation du Frère Eboutè Daniel n’est pas exempt de dégâts. Mes méninges en bavent encore.<br /> <br /> Frères et soeurs Malimba, il est nécessaire de consacrer du temps entre autre à l’écoute, au questionnement et à la réflexion. Souvent derrières de simples commentaires postés, tapissent des perles philosophiques de 18 carats. Des gisements à ciel ouvert de méditation où l’on peut faire carrière ( au sens propre comme au sens figuré).<br /> <br /> On ne le dira jamais assez, la démarche de notre blog est simplement de nous permettre d’échapper à l’illusion des vérités révélées, des opinions jamais remises en cause, de renoncer au confort des lieux communs et des idées convenues, d’introduire le doute, d’éveiller l’esprit critique et de les pousser à faire preuve de rigueur et d’honnêteté intellectuelle. Loin d’avoir été fustigé ou châtiée dans l’analyse exégète du frère Eboutè, la vocation de votre blog en sort grandie.<br /> <br /> Mboa prenons un cas concret de ces derniers mois : L’intérêt de l’administration camerounaise pour Yôyô peut-il être traité sans connaître et s'intéresser aux règles institutionnelles et juridiques qui président aux décisions de la Chefferie ? Et plus précisément de son volet successoral ? Pourquoi un débat sur la nécessité ou non d’une accalmie peut il être taxé d’inopportun ? De quoi sommes nous autorisés à débattre si ce n’est de notre vivre-ensemble? Et en fonction de quelles considérations juridiques, de quelle conception des valeurs traditionnelles, de quelle inclinaison morale, la question de la Chefferie doit elle être étudiée ? Voilà, au moins, pour le droit et l’éthique le rapport de force ou système de valeurs qui est soumis à nos réflexions depuis septembre 2009 et que nous n’éluderons plus.<br /> <br /> L’article du frère Eboutè me fait remarquer que la difficulté ne fait que commencer. Fort heureusement. De fait, nous ne pourrions donc pas faire l’ablation de la lancinante question des intérêts particuliers et sur ceux généraux. Il va falloir par exemple s’interroger sur les motivations des différentes ingérences : Qui gagne quoi et à quel degré ?<br /> <br /> Si l’on admet comme le pensent certains que les considérations patrilinéaires ont fondé la décision du MINATD de Novembre dernier, comment donc analyser – fût-ce pour les conforter – le silence de l’illustre homologué sur ces mêmes origines ? Un rendez-vous manqué diront certains, une stratégie rétorqueront d’autres.<br /> <br /> Entre construction et reconstruction que nous a si élégamment exposé le frère Eboutè , voici venu le moment de la cogitation. En évitant, tant qu’il s’agit de comprendre et non de juger, la catégorisation manichéenne entre les « bons » et les « méchants », et, puisque l’on est en famille, en évaluant le degré d’osmose entre la pensée conceptuelle et l’action des acteurs et même des aspirations des populations Malimba.<br /> <br /> Art, philosophie, Économie, sociologie et philosophie politique, nature, modes d’action et influence des religions, doivent donc être appelés à la rescousse de cette conscience Malimba prise de vertige par la difficulté croissante de l’analyse au fur et à mesure que s’ajoutent les angles de vision et s’affinent les jugements.<br /> <br /> Dans ce support "technologisé", qui n’est plus simplement un para-média, nous devons d’abord autant que faire se peut redonner la noblesse au débat, déconstruire les schémas mentaux. Déconstruire une vision sclérosée de notre rapport à la parole. Vous aurez bien compris chers frères et sœurs que sur l’axe « Eboutéen », la modeste contribution de votre blog se trouve non loin de la borne « déconstruction ».<br /> <br /> Mais qu’il me soit permis d’ajouter ici qu’une déconstruction n’est pas mécaniquement une destruction ou un anéantissement. C’est plus prosaïquement offrir la possibilité de remodeler autre chose, d’élargir l’horizon des possibles. Là est la richesse de ce paradigme.<br /> Le jour où la déconstruction des sociétés humaines se réduira à un simple toilettage cosmétique ou à l’extrême, à une défragmentation organique de valeurs, ce jour signera aussi l’acte de décès du débat libre. Nous n’en sommes pas encore là.<br /> <br /> Pour le moment, la diversité des pensées, des points de vue, des analyses comme des postulats constitue la richesse même des interventions des enfants Malimba sur ce forum.<br /> Qui pourrait honnêtement s’en plaindre ?<br /> <br /> Mouboledi
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