Le Chef Supérieur: Le grand écart du frère G.Edimo. Par Théodore Boongo
Le frère EDIMO fait évènement à plus d’un titre. Prolixes à
souhait et inédites dans l’ampleur de son contenu, ses circonvolutions
cérébrales d’un genre nouveau ont à l’unanimité décrochées la palme. L’exploit, comme le souligne si bien brother
KALLA de se mettre à dos les partisans des « deux camps » opposés.
Nous avons eu l’immense plaisir de lire ici le frère EBOUTE
lequel nous proposait (en comparaison avec EDIMO) « prosaïquement »
sa nouvelle dialectique.
En parcourant les écrits d’EKUMBASI la justesse et l’objectivité de l’analyse exacerbent
l’intérêt, la curiosité et vont même jusqu’à faire oublier, ne serait ce que le
temps de la lecture, que ce légaliste, l’est parmi tant d’autres. Ce que les manichéens
appellent « pro NDOUMBE ».
De manière plus systémique la contribution du frère EDIMO,
membre le plus ancien de ILIMBE ILIMBE région de Douala dans le poste relatif
aux affaires des jeunes et à la jeunesse, laquelle décrit des rêves un tantinet
loufoques a cependant le mérite de mettre à nu notre indigence à l’égard de
notre propre histoire. La connaissance de cette histoire permettra de mieux
comprendre MULIMBA, d’être dans le juste et non dans le fantasme, et
donc de voir (d’aller à) l’essentiel là où certains ne regardent (ne vont) que (dans)
la périphérie.
Avec votre permission je proposerai à la rédaction de notre Bog Malimba la création d’une rubrique
« CONTRIBUTION A LA RECONCILIATION » seront stockées des contributions.
Quant à la bibliothèque d’histoire elle existe, elle est même déjà assez garnie
et constamment alimentée de récits historiques qui remis à
l’endroit ne manquent pas de raviver nos émotions.
Il suffit de se pencher pour s’y abreuver (à bonne source).
Précisément, les portes que EDIMO ouvre dans le panel 1 de
sa contribution m’inquiète énormément
comme d’ailleurs l’essentiel de son plaidoyer ; on y apprend peu, si oui
comment se perdre en conjecture. Tout au plus ses écrits, ce mélange brumeux de
pédantisme et d’ingénuité nous renseigne sur l’aigreur et l’ampleur du mal être
que vit son auteur pressé de profiter du soutien apporté à NANGA II pour enfin
briquer un poste de premier choix au sein de ILIMBE ILIMBE.
À mieux le dire, on
devient très léger lorsqu’on explique et encore plus lorsqu’on écrit, en se
faisant le porte parole de cette franche, ils sont légion, qui a la propension
de souhaiter fortement voir un jour le Chef supérieur inféoder ILIMBE ILIMBE.
Un non sens !
Pourquoi nous autres malimba devrions nous changer l’ordonnancement ?
Et Pourquoi donner plus de pouvoir au chef supérieur auxiliaire de l’autorité
et rétribué par celle-ci et qui plus est, dans un pays où le pouvoir se
confisque ?
Enfin, en quoi ériger le chef supérieur en monarque changerait-il
ou impacterait-il positivement la vie de nos villageois ?
Mais, nous vivons là peut être un moment historiquement précieux sur le blog ; les toutes dernières contributions du genre en veux-tu en voilà, qui révèlent l’aspect théorique et idéaliste d’une perception de notre village en parfaite décalage par rapport aux perceptions contemporaines dominantes sous d’autres cieux.
A ce propos de l’autre côté, les pros NDOUMBE et NDOUMBE devront ils davantage susciter le débat sain
et apporter comme tout malimba, leur contribution à l’édification d’un malimba
pacifié loin de la foire d’empoigne actuelle théâtre d’affrontement des seconds
couteaux des deux camps.
Enfin ainsi que susdit, voici à mon humble avis les raisons
qui rendent incompatible et antinomique la mission du chef supérieur avec celle
du « régent » de ILIMBE ILIMBE (ou la chambre haute ou basse de
son futur instigateur).
Extrait :
Vu la constitution et le décret n° 82/241 du 24 juin 1982 modifiant et complétant certains dispositions du décret n°77/245 du 15 juillet 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles ;
Vu l’arrêté n° 244 du 4 février 1933 fixant le statut des chefs coutumiers, et les textes modificatifs subséquents.
ATTRIBUTION ET AVANTAGES DES CHEFS TRADITIONNELS
SECTION I : DES ATTRIBUTIONS
ARTICLE 20. Sous l’autorité du Ministre chargé de l’Administration Territoriale les chefs traditionnels secondent les autorités administratives dans leur mission d’encadrement des populations.
……………………
3) Indépendamment des tâches visées ci-dessus, les chefs traditionnels
accomplissent toute autre mission qui peut être confiée par l’autorité
administrative locale.
SECTION
II : DES AVANTAGES
ARTICLE
22 . Suivant leur degré de classement, les chefs
traditionnels peuvent prétendre aux avantages suivants :
1) Les chefs
supérieurs, les chefs de groupement ou de canton peuvent prétendre à :
- Une allocation fixe, calculée sur la base de
l’importance numérique de la population ;
- Une indemnité pour charges spéciales :
- Une prime d’efficacité.
Puisse la contribution d'Edimo Guillaume nous permettre de clore pour de bon le débat sur le rôle et le positionnement du Chef Supérieur au sein et par rapport à Ilimbe Ilimbe. Ce ne sera que consolation.
Par Théodore Boongo Mbenda,
Rédacteur en Chef, Antenne de Paris