Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ILIMBE-ILIMBE
20 novembre 2014

Editorial: La route Route à Malimba n’est-elle pas d’abord une question cultuelle et sociale ?

 

route-pour-malimba

Si la route draine le développement, ses invocations incantatoires et ses promesses infructueuses ,elles, sont sans doute des indicateurs d’un mal être profond.  

A sa simple évocation, la route, ce mot féerique qui qualifie dans le monde entier les pélérinages et les odyssées diverses n’est plus aujourd’hui à Malimba ce mot magique qui conduit chacun de nous d’un lieu à un autre. La route (ou du moins sa promesse qui essaie de la faire exister dans nos esprits) est devenue un navet qui rappelle combien l’enclavement  d’une contrée comme la nôtre est méticuluesment construite par la violence symbolique des appels d’offres fantôches et l’inconséquences de ses torpilleurs.

En quarante ans, le  thème de la route est devenu le carrefour de toutes tartufferies mais pire encore, de tous les genres de tartarinades. Des plus exentriques aux plus pathétiques. Dans ce  mélange des genres, entre égoîsme boursoufflés, désengagement patriotique et irresponsabilité sociale, un dénominateur commun tanche tout : la culture du cynisme au plus haut de son étiage. La route, voila un sujet foncièrement géographique que la nature humaine et l’esprit « Malimba » à savament déplacé de sur le terrain humoral et affectif.

Oui. Avec les différents revirements de ces dernières années du dossier de la Route Malimba, chaque intelligence est en droit de se demander que peuvent être les ravages d’un tel attermoiement sur la confiance des bénéficaires vis-à-vis de leurs édiles et de leur classe élitaire.  Dans ce tableau crépusculaire que vient encore nous rappeller la question de cette route sans cette fuyante, qu’est ce qui peut encore illuminer le quotidien des Malimba de l’océan ?

Si nous ne possédons pas de bouée destinée à soustraire Malimba de cet océan moqueries, votre blog a tout même envie de vous rappeller que l'une des vocations de notre engagement bénévole est de relativiser, déconstruire et questionner les sournoiseries les plus malicieuses qui obstruent notre marche vers un monde un peu plus supportable.

Ce qui, à Malimba, en obscurcit la clarté du jour ce n’est d’ailleurs pas le crépuscule pour ce peuple si coutumier des lampes à pétrole. Ce qui obscurcit la clarté du jour ce sont ces feux de bengale et d’artifices qui profanent le ciel de Malimba à coup d’effet d’annonce. Ce qui en obscurcit la clarté du jour c’est l’instinction toujours brutale des éclairs et des lucioles de ces articles de feux de Cameroun Tribune qui replongent soudainement les rétines de nos familles estuariennes dans la plus opaque des obscurités à la quelle, on les déshabitue le temps de deux colonnes sur Yoyo et d'une tranche d'antenne sur la route Mouanko-Malmbenguè.

Nos distracteurs n’ont pas les idées arrêtées. Loin s’en faut.  Pour s’en persuader que Malimba ne regresse pas, rien ne les arrête: D'Edea ou de Dizanguè il leur suffit de ne nous rappeller qu’à Malimba on ne trouve pas les crevasses des rues et boulevards d’Akwa. A les entrendre dans ce truisme de mauvais aloi on ne peut pas dire que comparaison n’est pas raison . Comme s’ils voulaient à tout pris nous dire que la vénérable bandit Barabas d'Israël avait été relaxé pour sa magnificence au détriemnt du vénéré Christ.

Si on aime Malimba on ne peut pousser la chansonnette aussi loin! Est-il bon de devenir inélégant en rusant avec le dénument des nôtres? Pour qu'il y ait des crevasses il faut qu'il y ait eu des routes! Et à l'évidence Malimba n'a pas de crevasse pas parcequ'il n'ya pas de routes! En conclusion il vaut mieux avoir des crevasses et les panser plutôt que rien! point /barre. 

Dans Cameroon Tribune, à la CRTIV, à la Mairie de Mouanko, à la Préfecture de la SM Il y a dans cet envoütement de messages et mensonges tous les effets pervers d’une instrumentalisation populiste de la pauvreté. Une manière bassement gélatineuse de titiller et de jouer avec l’ultime cordon qui relie véritablement chacun de nous à la vie : l’espoir.  Dans ces homélies d’administrateurs civils recevant des fleurs et des flatteries, on fait appel, sans vraiment y croire, aux bonnes volontés locales. Du vrai pipo comme on dirait aujourd'hui.

Et pourtant ces voix qui s'égosient  savent que ces bonnes volontés de malimba sont enfouies sous onze ans d'incurie par la haine, le dénigrement  et le boulet d'un coût pesant de la divison. La terre est encore fraîche et eux seuls peuvent la rémuer!

On ne vocifère pas le changement à coup de discours, de circulaires et de tapuscrits administratifs. On ne contribue pas au  désenclavement d’un peuple en lui ouvrant les paumes de ses mains dans des bains de foule mais en prédispoasant son propre cœur  à la forme la plus tangible de l’humanisme : l’altruisme.

Reconnaissons-le! Le changement ne se décrète pas, il s’accompagne. Le premier des enclavements est celui de nos cœurs. C'est là que se trouvent les premiers barbellés qui nous rendent captif des pesanteurs de la pauvreté. La géographie physique de Malimba n’est qu’une variable d'ajustement et un prétexte opportun pour crier à la damnation.

Il y a un certain ascétisme intérieur dont il faut s’épaissir pour se libérer du joug de la haine et de la conurence interpersonnelle et qui est sans commune mesure avec les maigres efforts exigés par l’érection d’un pont au dessus des affluents de la Sanaga ou le raclage d’une bretelle routière. C’est à l’orée de cette pérégrination sprirituelle que se trouve les clés du changement. J’aillais dire des changements.

La thèse de la justification économique alimente également le florilège de raisons imputables à notre sous-investissement routier. Si d'un point de vu quantitaviste nous pèsons peu, nous devrons toujours nous rappeller que bon nombre d'Ecoles de pensée sociographiques de ce siècle en cours arguent que toute justification économique d'un investissement structurant n'est pas spontanée. Elle trouve sa source au sein des publics-cibles et au travers de la position que ces publics assignent eux-même au curseur de leur bien-être sur l'échelle du bonheur. Un pouvoir subsidiant des projets infrastructurels et qui ne songerait qu'à la justification économique (encore qu'il faut en donner du contenu) court le risque de réduire tous les critères de jugement d'un projet social (tel que la route) à la seule performance économique en lieu et place de la pertinnce.

Si donc pour Malimba la justification économique devait être le préalable d'un tel chantier, un regard objectivant s'imposerait alors pour évaluer, dans le pays tout entier, la corelation étroite entre les routes construites et le poids économiques des zones désenclavées. Ce serait ouvrir une boite de pandore n'est ce pas ?

La route vers le developpement n'a jamais parue aussi longue à imaginer.

Mouboledi

 

Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Publicité